Introduction

Dans son résumé du travail du projet Colorado, qui apparaît comme Section 2 de ce rapport, le Dr. Condon définit (à p. 13 supra) un ovni comme suit :

Un objet volant non identifié (UFO, prononcé OOFO) est ici défini comme le stimulus d'un signalement fait par un ou plusieurs individus de quelque chose vu dans le ciel (ou un objet imaginé être capable de vol alors qu'il était posé à terre) que l'observateur n'a pu identifier comme ayant une origine naturelle ordinaire... (c'est S.R. qui souligne)

La définition du Dr. Condon reflète précisément le caractère inconcluant persistant et tentant de tous les signalements d'ovnis, modernes comme anciens. Dans ce chapitre cette définition sera appliquée au passé d'où un échantilon de "signalements d'ovnis" récupérés de divers livres et écrits vient facilement ? si facilement, en fait, qu'un rapport de l'ensemble des observations d'objets mystérieux qu'un observateur "n'a pu identifier" remplirait tout l'espace dédié au rapport du projet dans son ensemble.

Le trésor des anciens "ovnis" est dû à un fait de base de la perception de l'homme de son univers contemporain. Un regard concentré en arrière dans le temps révèle rapidement que tout au long de notre histoire connue (et à priori avant cela), l'humanité a toujours vu des ovnis et rapporté des "observations" restées inexpliquées même après un examen par des personnes considérées compétentes. Notre plus lointain ancêtre a honnêtement contemplé l'espace terrestre et extraterrestre pour observer une variété infinie de phénomènes et ? n'en a virtuellement compris aucun. En fait, son univers entier, celui qui lui est "externe" comme celui qui lui est "interne", était largement hors de sa compréhension. Il n'avait que la connaissance pragmatique la plus rudimentaire et était totalement incapable d'expliquer factuellement ou conceptuellement rien de ce qu'il voyait clairement. En bref, pour lui tout était ovni.

Cela ne l'a en aucun empêché d'interprêter ce qu'il a vu ou d'utiliser ses interprétations d'une manière qui semble convenir aux besoins de sa société contemporaine. Un rappel des conséquences sociales des anciennes attitudes face aux choses vues dans le ciel pourrait donc être utile lorsque l'on traite des réactions aux signalements d'ovnis d'aujourd'hui.

Nous connaissons certaines des premières observations d'ovnis de l'homme comme le Soleil, la Lune, le halo lunaire, les étoiles, les constellations, les galaxies, les météores, les comètes, les aurores, les arc-en-ciels, le vent, la pluie, la tempête, les tornades, les ouragans, la sécheresse ; d'autres comme le lever du soleil, son coucher, les mirages, la phosphorescence, la foudre, etc. Aux temps modernes, les scientifiques inductifs nous ont donné des explications rationnelles à un grand nombre de phénomènes naturels, ou nous ont demandé de suspendre les jugements sur l'inconnu encore vaste, qui nécessitent un examen plus approfondi. Nous notre impatience invétérée persiste.

Peut-être les premières observations d'ovnis les plus persistantes et dramatiques de l'espèce qui par son auto-importance caractéristique s'est elle-même qualifiée de Homo sapiens (l'homme intelligent) furent les lumières "célestes" qu'il vit chaque fois qu'il regarda en haut ou vers l'extérieur dans l'espace. Sans savoir ce qu'elles étaient ? et quelles hypothèses folles furent faites ! ? l'homme resta capable d'utiliser les points de lumière en déplacement pour sa navigation, les orientations lors de la chasse ou de migrations. Mais nos ancêtres ne pouvaient pas endurer de vivre sans explications immédiates à tous les phénomènes naturels qui les entouraient. Donc, en l'absence d'explications scientifiques à ce qu'ils avaient vu, ils évoquèrent d'autres interprétations tout aussi satisfaisantes pour eux : la poétique, la dramatique, la supernaturele, la mythologique et même l'absurde, ou comique. Tout explication était mieux que rien, parce que l'Homme, qui fait partie de la nature, a horreur du vide (mental). De fait le besoin d'établir une orientation au moyen d'hypothèse improvisées à la hâte ou de fantaisies semble être un accessoire biologique fondamental, presque instinctif.

Des morceaux des vastes accumulations de rationalisations intuitives concoctées par les premiers hommes alors qu'il attendait impatiemment des réponses plus précises, continuent toujours de satisfaire notre soif de poésie, drame et autres contes imaginatifs. Francis Thompson écrit : L'Homme put vivre sans savon pendant des milliers d'années, mais il ne put jamais vivre sans poésie. Donc pendant des multimillennaires nous avons eu poésie et allégorie et toutes sortes de fantaisies supernaturelles remarquement ingénieuses qui tenaient lieu de vérité factuelle vérifiable absolument indispensable. Parfois les quasi-sciences intermédiaires nous ont servi de manière pragmatique et ont mené à la science positiviste et à un certain degré de contrôle environmental. Mais, on balance, il devient douloureusement évident en lisant l'histoire que les mauvaises explications hâtives et prématurées ? bien que belles ou ingénieuses ? n'ont mené à qu'à plus d'explication incorrectes, à une paralysie de correct analytical functioning, à la substitution du dogme for fresh research, à l'étouffement du débat, à la punition pour dissendence ? et à des désastres fréquents.

Il y avait toujours des expérimentateurs scientifiques isolés qui travaillaient dans de nombreux domaines (généralement en secret), mais ils did not make much headway against the politically entrenched supernatural theoreticians et leurs OVIT ? objets volants identifiés à tort. Il fallu attendre la fin du 16ème siècle pour qu'émergent nationalistic power-politics and the new mercantile and manufacturing demands of Western Europe made scientific methods highly desirable and profitable.

Avant cela, durant ces centaines de milliers d'années, la plupart des procédures humaines furent basées sur des interprétations magiques de phénomènes environnementaux. Aux anciens temps, magiciens et astrologues furent consultés avant que toutes décisions politiques ou militaires soient prises ; et la justice était administrée selon des formules magiques. Jusqu'à il y a quelques moments dans la longue histoire de l'Homme tous les phénomènes naturels étaient dévotement crus être des dieux, anges, esprits, diables, fées, sorcières, vampires, succubes et incubes ; ou des présages de fortune, bons et mauvais. Ce qui reste aujourd'hui comme des résidus sémantiques, ou de charmants contes de fées ou mythes, furent à un moment les formulations définitives sur lesquelles on se basait avec le plus grand sérieux. Dans nombre de ce qu'on appelle les sociétés "primitives" encore existantes, l'interprétation magique du monde prévaut toujours. Même aujourd'hui, la plupart des journaux américains publient des prédictions astrologiques magiques. En 1962, toutes les organes gouvernementaux en Inde furent suspendu le jour où, pour la 1ère fois en plusieurs centaines d'années, 7 des principales planètes étaient alignées en conjunction. Toute l'Inde poussa un soupir de soulagement collectif lorsque ce jour fruitcake se termina.