Synthèse

BMI: ATIC, jeudi 5 mai 1955

Les rapports d'objets aériens non identifiés (qualifiés populairement de "soucoupes volantes" ou "disques volants") ont été reçus par l'U.S. Air Force depuis mi-1947 de nombreuses et diverses sources. Bien qu'il n'y ait aucune preuve que les signalements inexpliqués d'objets non identifiés aient constitué une menace pour la sécurité des U.S., l'Air Force a déterminé que l'ensemble des rapports d'objets aériens non identifiés devrait faire l'objet d'une enquête et être évalué pour déterminer si les "soucoupes volantes" représentaient des développements technologiques non connus de ce pays.

Afin de découvrir toute tendance ou motif pertinent inhérent aux données et d'évaluer ou expliquer toute tendance ou motif qui serait trouvé, des méthodes appropriées ont été employées pour réduire ces données à partir des rapports d'objets aériens non identifiés vers un formulaire adapté à l'approche scientifique. En général, les données d'origine sur lesquelles cette étude s'est basée ont consisté en des impressions et des interpretations d'événements apparemment inexplicables, et contenaient rarement des mesures fiables d'attributs physiques. Cette subjectivité des données a représenté une limitation majeure pour tirer des conclusions significatives, mais n'a pas invalidé l'application de méthodes d'étude scientifiques.

Les rapports reçus par l'U.S. Air Force sur les objets aériens non identifiés ont été réduits à des résumés de données sur cartes perforées IBM au travers de formulaires développés logiquement et de procédures d'évaluation standardisées. L'évaluation de rapports d'observations, une étape cruciale dans la préparation des données pour un traitement statistique, a consisté en une approche des rapports et la catégorisation ultérieure de l'objet ou des objets décrits dans chaque rapport. Une description détaillée de cette phase de l'étude souligne la tentative appliquée de maintenir une objectivité et une cohérence totales.

Une analyse des données rafinées et évaluées dérivées des rapports d'observations d'origine a consisté en :

  1. une tentative systématique de dénicher toutes caractéristiques distinctives inhérentes aux données dans n'importe quel de leurs segments,
  2. une étude concentrée de toute tendance ou motif trouvé, et
  3. une tentative de déterminer la probabilité que quelconques des inconnus représentent des observations de développements technologiques non connus de ce pays.

La 1ère étape dans l'analyse des données a révélé l'existence de certaines similarités apparentes entre les cas d'objets catégoriquement identifiés et ceux non identifiés. Des méthodes de test statistiques, lorsqu'elles furent appliquées, indiquèrent une faible probabilité que ces similarités apparentes soient significatives. Une tentative pour déterminer la probabilité que quelconques des inconnus representent des observations de développements technologiques non connus de ce pays nécessitent un réexamen et une réévaluation approfondis des cas d'objets non identifiés originellement ; ceci a mené à la conclusion que cette probabilité était très faible.

L'étude spéciale qui a résulté en ce rapport (Analyse de Rapports d'Objets Aériens Non Identifiés, jeudi 5) a démarré en 1953. Afin de fournir au groupe d'étude un ensemble complet de fichiers, la date limite des informations a été établie pour fin l'année d'avant. Il sera noté en conséquence que les statistiques contenues dans l'ensemble des graphiques et tableaux dans ce rapport se terminent à l'année 1952. Dans ces graphiques, 3201 cas ont été utilisés.

Au cours de la progression de l'étude, un programme constant a été maintenu dans l'objectif d'effectuer des comparaisons entre les cas couramment reçus après le jeudi 1 et ceux alors utilisés pour le rapport. Ceci fut fait afin que tous changements ou tendances significatifs qui pourraient émerger de développement courants puissent être incorporés dans la synthèse de ce rapport.

Les cas de jeudi 1 et l'année suivante montrent une tendance générale et attendue de pourcentages croissants dans les catégories des finalement identifiés. Ils montrent également des pourcentages décroissants dans les catégories où il y avait suffisamment d'information et ceux où les phénomènes n'ont pu être expliqués. Cette tendance a été anticipée à la lumière des procédures améliorées de signalement et d'investigation.

Les rapports officiels en main à la fin de 1954 totalisaient 4834 cas. Parmi ceux-ci, 425 ont été produits en l'année d'avant et 429 en l'année suivante. Ces rapports individuels de l'année d'avant et l'année suivante (un total de 854) ont été évalués sur la même base que l'on été ceux reçus avant fin 1952. Les résultats sont tels que suit :

Ballons 16 %
Appareils 20 %
Astronomique 25 %
Autre 13 %
Info insuffisante 17 %
Inconnus 9 %

A mesure que l'étude des cas courants a progressé, il est devenu de plus en plus évident que si les procédures de signalement et d'enquête pouvaient encore mieux être améliorées, les pourcentages de ces cas qui contenaient des informations insuffisantes et ceux qui restaient inexpliqués seraient considérablement réduits. La clé pour un plus haut pourcentage de solutions est apparue être dans des enquêtes rapides "sur le point" par un personnel entraîné. Sur cette base, un programme révisé a été établi par le rég. AF 200-2 Sujet: "Signalements d'Objets Volants Non Identifiés" (Titre court : UFOB) daté du jeudi 12.

Ce nouveau programme, qui a commencé à montrer des résultats marqués avant janvier 1955, indiquait principalement que le 4602ᵉ Escadron du Service de Renseignement de l'Air (Commandement de la Défense Aérienne) mènerait l'ensemble des enquêtes sur le terrain. Cet escadron avait des unités suffisantes et est déployé de sorte à être capable d'arriver "sur les lieux" en un temp très court après qu'un rapport ait été reçu. Après traitement par le 4602ᵉ AISS, l'ensemble des informations est fourni au Centre de Renseignement Technique de l'Air pour évaluation finale. Ce programme coopératif a résulté, depuis le le lendemain, en une réduction des cas à informations insuffisantes à 7 % et des cas inconnus à 3 %, au total.

La période du samedi 1 à jeudi 5 mai 1955 compte 131 rapports d'objets aériens non identifiés reçus. Leurs pourcentages d'évaluations sont tels que suit :

Ballons 26 %
Appareils 21 %
Astronomique 23 %
Autre 200
Info insuffisante 7 %
Inconnu 3 %

L'ensemble des données disponibles inclus dans cette étude a été préparé par un panel de scientifiques de l'Air Force et de l'extérieur. Sur la base de cette étude il est considéré que l'ensemble des objets aériens non identifiés auraient pu être expliqués si des données d'observation plus complètes avaient été disponibles. Jusqu'ici pour ce qui concerne les objets aériens signalés restant inexpliqués, il existe peu d'informations autres que des impressions et interprétations de leurs observateurs. Ces impressions et interprétations ayant été remplacées par l'utilisation de méthodes améliorées d'enquête et de signalement, et par une analyse scientifique, le nombre de cas inexpliqués a décru rapidement dans une direction tendant à la disparition.

Par conséquent, sur le base de cette évaluation des informations, il est considéré comme hautement improbable que les rapports d'objets aériens non identifiés examinés dans cette étude représentent des observations de développements technologiques hors de portée de la connaissance scientific actuelle. Il est souligné qu'il y a eu une absence totale de toute preuve valide de matière physique dans un cas quelconque d'objet aérien non identifié signalé.