Dragons célestes

The New York Times, dimanche 26 octobre 1941
s1Daniel Guenther, Magonia Exchange, 25 mars 2007
L'article d'origine
L'article d'origine

Des équipages de bombardiers britanniques ont rapporté qu'à un moment de leur retour d'une récente incursion en Allemagne, ils avaient rencontré un orage storm qui, sans montrer aucun éclair, enveloppa leur appeil d'une lueur bleu brillant ondulante. Des extrémités des ailes, les nacelles des moteurs et les pales des hélices émergèrent de fins doigts d'étincelles et les antennes de queue luisaient comme si elles étaient chauffées à blanc. Ce que les aviateurs voyaient était un Feu de Saint Elme, un phénomène inoffensif, mais impressionnant intervenant dans certaines conditions atmosphériques et qui a longtemps glacé les os de marins superstitieux.

Le Feu de Saint Elme intervient à la fois sur terre et en mer lorsque, en maintenant l'équilibre de la nature, l'électricité accumulée fluctue de l'extrémité d'un conducteur donné, qu'il s'agisse de la flèche d'une église ou du mât d'un navire, retourne dans l'atmosphère. Il n'est visible que de nuit ou dans l'obscurité d'un orage, et donc seulement lorsque la décharge est relativement importante.

Jusqu'a il y a un siècle encore, peu de choses étaient connues du phénomène, et en conséquence les marins en avaient peur comme un mauvais présage si ce n'était autre chose. Le nom le plus familier qu'ils lui donnaient était "le saint corps" n1Corposant en anglais, du vieil espagnol "corpo santo" et ce terme comme l'autre dérivait du méditérranéen. Le nom de Saint Elme est supposé être une corruption de Saint Erasme n2Saint Erasmus, via Sant' Ermo, Saint Erasme étant le saint patron des voyageurs et les mystérieuses lumières étant le corps du saint, ou saint corps. Un autre nom qui lui fut donné, lorsqu'il était vu comme un double-corps saint, était Castor et Pollux.

Les décharges électriques ont été rapportées sous de nombreuses formes — des branches fourchues, des boules en déplacement, des rubans ondulants et des nuages dérivants. Le temps passant les marins s'y habituèrent, virent qu'ils ne faisaient pas de mal et se divertissaient de ce qu'ils voyaient. It was no less than laughable to see shipmates sprawled out on a yard arm fisting the sail while sparks and streamers outlined their heads. Et de voir une boule de feu bleu pôle flâner solemnly up the shrouds, out to the tip of the yard and then down to the deck in one bound, perharps to perch for a while on the oiled hat of some open-mouthed sailor, the wabble off along the scuppers, was more funny than frightening. Un nom qui devint usité dans les derniers jours des navires sailing fut "williwalloo," le même nom donné aux vents hésitants, intermittents, catspaw.

The recorded history of these corposants and williwalloos goes back at least as far as Pliny, who thought they were stars come out of the heavens to guide sailors. Hakluyt wrote of them in 1598, saying they were much like candlelights, moving all over the ship for a space of three hours and sometimes appearing in two or three places at once. Burton in 1621 called them "fire-drakes," or celestial dragons. As late as 1710 a naturalist said the fires were caused by a "sulphureous spirit" and bituminous matter, ignited by agitation of the air. It is likely that Coleridge in "The Ancient Mariner" had reference to the phenomenon when he wrote:

The upper air burts into life ;

And a hundred fire-flags sheen.