Les canulars scientifiques qui ont trompé le monde

Modern Mechanics, déc 1931, pp. 86-87, 172, décembre 1931
L'article d'origine
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Il y a quelques années le monde instruit fut stupéfait d'entendre parler de la découverte près du hameau de Glozel (France) d'une quantité de tablettes d'argile cuites inscrites de lettres d'un alphabet inconnu, déclarée par des autorités comme étant les plus anciens specimens d'écriture mis au jour jusqu'ici. Ces objets et d'autres sont supposés avoir été trouvés avec furent le sujet d'une controverse prolongée chez les archéologues, mais une commission d'experts internationale nommée par le gouvernement français les déclara être fausses. C'est ainsi que l'affaire de Glozel pris sa place parmi les plus fameux canulars de tous les temps.

La liste de faux et canulars remarquables est longue. Certaines de ces duperies sont bien plus familières que d'autres. Le moteur de Keely et le Canular lunaire sont connus, du moins de nom, de la plupart des américains, et la prétendue découverte du du pôle nord par le Dr. Cook descendra sans doute dans notre histoire avec la réalisation mieux authentifiée de Peary. D'autres exploits de mystification du public qui attirèrent beaucoup d'attention à leur époque sont maintenant pratiquement oubliés.

2ᵉ page de l'article d'origine
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En août 1815, lorsque l'on reçu la nouvelle de l'exil imminent de Napoléon à Sainte Hélène, quelque plaisant conçu l'idée de distribuer des prospectus dans la ville anglaise de Chester, déclarant que l'île choisie pour la retraite de l'ex-empereur était épouvantablement infestée de rats, et que le gouvernement avait décidé de la nettoyer. L'annonce proposait des prix libres pour des chats et chatons à utiliser dans ce but. Ils devaient être livrés à une adresse donnée, qui se révéla être une maison inhabitée, et à laquelle plus de 3000 félins furent apportés le jour prévu.

Un canular bien plus sensationnel fut un perpétré le lundi 9 novembre 1874, lorsque le New York Herald publia un article d'une page entière, sous un "titre terrifiant", décrivant l'évasion l'après-midi précédent, un dimanche, de la plupart des animaux sauvages du Zoo de Central Park. Des centaines de personnes sont décrites tuées ou blessées par des lions, des tigres, (...) et fut par la suite exposées dans plusieurs villes de l'est, au grand profit des exposants. Il s'agissait d'une énorme figure de pierre de forme humaine, supposée être un homme pétrifié ou une ancienne statue monumentale. La plupart des scientifiques furent sceptiques et il fut prouvé qu'il s'agissait d'une fraude par le professeur Marsh, de l'Université de Yale. Ce canular avait été planifié pour faire de l'argent par un certain George Hull, de Binghamton (New York). Le bloc de roche avait été extrait en Iowa, sculpté par un maçon allemand de Chicago, tâché et grêlé pour lui donner un aspect très âgé, et enterré à Cardiff 1 an avant qu'il soit "découvert".

Suite de l'article d'origine
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En 1894 un prétendu géant indien momifié, supposé avoir été découvert par une équipée de prospecteurs dans une grotte près de San Diego (Californie), fut exposé dans diverses parties de Etats-Unis, mais ne parvint pas à atteindre le succès financier du Géant de Cardiff et termina sa tournée dans bureau de prêt sur gage du sud dy pays. Il entra finalement en possession du Dr. F. A. Lucas, plus tard directeur du Musée National Américain d'Histoire Naturelle, qui découvrit qu'il était composé principalement de toile de jute et de ferraille.

Une autre fraude motivée par l'appât du gain fut le Moteur Keely qui, d'après son promoteur, J. E. W. Keely, était destiné à revolutionner les arts mécaniques en fournissant une puissance illimitée très bon marché. Il était dit opérer par des "forces éthériques" mais après la mort de Keely en 1898 it was found to have been run by a concealed compressed air apparatus. The promoter of this scheme was backed by a large stock company, organized in 1874 to enable him to perfect the device, and he managed to deceive the stockholders for a quarter of a century.

A celebrated imposter of more recent times was Louis de Rougemont, who came into prominence in 1898. He claimed to have spent 30 years among the aborigines of Australia and he was hailed as a modern Robinson Crusoe. He lectured before the Royal Geographical Society in London, and nobody seems to have questioned his veracity until he made one fatal slip. He referred to flocks of “flying wombats”. As the wombat always sticks to terra firma, questions began to be asked, and De Rougemont was unmasked as one of the cleverest fakers in history.

In the Journal of the New York Botanical Garden for septembre 1919, J. H. Barnhart published an expose of numerous fake biographies, which had, in some unexplained way, crept into an otherwise accurate and authoritative work, Appleton’s “Cyclopedia of American Biography”. These sketches of purely fictitious botanists were accompanied by lists of their equally imaginary works, of which Barnhart quotes 69 titles.

Many years ago there flourished at Reading, Pa., a self-styled weather prophet of purely local renown named Elias Hartz. One day he entered the office of the Reading Eagle, and exhibited a “goosebone”, as proof that the following winter would be a hard one. A member of the newspaper staff, Albert N. Burkholder, saw good “copy” in Hartz and his goosebone and proceeded to write him up. The initial article was followed by many more, published in New York and Philadelphia papers and reprinted all over the United States, setting forth the utterances put into the mouth of the rustic sage by his clever press agent.

Hartz, who would never have been heard of outside of his own neighborhood but for Burkholder, became a national celebrity. At the same time the superstitious notions about the goosebone, as a means of predicting weather, previously almost peculiar to the Pennsylvania Germans, became so familiar all over the United States that the word “goosebone” has become proverbial—”though it has not yet found its way into the dictionaries.

Encouraged by the success of this enterprise, Burkholder later invented a numerous company of weather prophets, whose predictions were supposed to be based upon the rich weather folklore current among the Teutonic inhabitants of Reading and the surrounding Berks County. These worthies were alleged to hold annual “conventions” in the autumn, when the outlook for winter weather was discussed and a vote was taken on the question of whether the season was going to be mild or severe.

Burkholder’s amusing reports of these mythical gatherings were published in leading American newspapers down to the year 1913, and were probably taken seriously by millions of people. They were finally discontinued at the request of the Weather Bureau.