Notre-Dâme du Chêne

Leroy, Louis: Histoire des pèlerinages de la Sainte Vierge en France, tome 2, Paris, p. 265,

(...) En mil huit cent trois, le jour de l'Assomption de la Sainte Vierge, qui, cette année-là, était un lundi, il se trouve qu'une Notre-Dame étant renfermée dans un chêne, sur le chemin de Maizières à Ornans, invisible depuis plus de quarante ans, parce que le chêne était refermé; la Providence a bien voulu que, pendant la Révolution et la persécution de l'Eglise, le chêne fût conservé. L'image, invisible dans le chêne épargné, a été retrouvée d'une manière surprenante, le dit jour de l'Assomption 1803. Je ne suis pas du tout crédule; voici le fait tel que l'ont attesté deux témoins oculaires et tout Maizières. Pierre Mille, et un autre homme, logé chez lui, venaient ensemble de la Malcôte à la messe de la paroisse de Scey. Par le plus grand soleil, entre sept et huit heures du matin, ils passèrent devant le chêne; le faiseur de panier aperçut tout-à-coup contre le chêne deux lumières. Tout étonné il dit à Pierre: "Regarde donc, qu'est-ce que cela ?" Et tous deux voient les deux lumières qu'ils examinent quelque temps. Je leur ai demandé à tous deux s'ils avaient effectivement vu les lumières; ils me répondirent affirmativement. Après la messe, tout Maizières s'y est porté; on a ouvert le chêne à l'endroit indiqué par les voyants qui étaient présents, et on y a trouvé une Notre-Dame de terre cuite. Tout le voisinage y va pour prier. J'y crois très-fermement, après les informations que j'ai faites sans préventions; voilà la vérité. - DUPUY, curé de Scey. (...)