Comment un monstre aquatique fut repoussé par la vertu de la prière de l'homme saint

Adomnán of Iona: Adamnan, Chapter 28,

En une autre occasion également, alors que l'homme saint vivait pour quelques jours dans la province des Pictes, il fut obligé de traverser la rivière Nesa (le Ness) ; et lorsqu'il atteint la berge de la rivière, il vit certains des habitants enterrant un homme infortuné, qui, d'après le récit de ceux qui l'enterraient, avait été peu de temps avant saisi, alors qu'il nageait, et mordu très grièvement par un monstre qui vivait dans l'eau ; son corps misérable fut, bien que trop tard, sorti avec un crochet, par ceux qui étaient venus à son aide dans un bateau. L'homme saint, en entendant cela, était si loin d'être consterné, qu'il envoya l'un de ses compagnons nager over and row across the coble qui était amarré à la berge la plus éloignée. Et Lugne Mocumin entendant le commandement de l'excellent homme, obéit sans le moindre délai, ôtant tous ses vêtements, à l'exception de sa tunique et sautant dans l'eau. Mais le monstre, qui, alors loin d'être rassasié, n'était qu'à l'affut d'une nouvelle proie, reposait au fond du fleuve, et lorsqu'il senti l'eau perturbée au-dessus par l'homme qui nageait, émergea soudainement, et, faisant un horrible rugissement, s'élança après lui, la gueule grande ouverte, alors que l'homme nageait au milieu du fleuve. Puis l'homme saint observant cela, leva sa sainte main, tandis que tout le reste, camarades comme étrangers, étaient pétrifiés de terreur, et, invoquant le nom de Dieu, forma le signe sauver de la croix en l'air et commanda le monstre féroce, disant, Tu n'iras pas plus loin, ni ne touchera l'homme ; retire-toi et promptement. Alors à la voix du saint, le monstre fut terrifié, et fuya plus rapidement que s'il avait été tiré en arrière par des cordes, bien qu'étant arrivé si près de Lugne, alors qu'il nageait, qu'il n'y avait plus que le longueur d'une lance entre l'homme et la bête. Alors les camarades voyant que le monstre était reparti, et que leur camarade Lugne revenait vers eux dans le bateau sain et sauf, furent frappés d'admiration, et firent gloire à Dieu en l'homme saint. Et même les païens barbares, qui étaient là, furent contraints par la grandeur de ce miracle, qu'ils avaient eux-mêmes vu, de glorifier le Dieu des Chrétiens.