Brian O'Brien

O'Bien naît le dimanche 2 janvier 1898 à Denver (Colorado). Il commence ses études à l'Ecole Latine de Chicago et les poursuit à l'Université de Yale, où il obtient son diplôme en génie électrique en 1918 et un doctorat en physique en 1922, année où il entre comme ingénieur de recherche à Compagnie Electrique Westinghouse Electric de Pittsburgh (Pennsylvanie), jusqu'en l'année suivante.

Alors que la plupart de son travail consiste en de la recherche scientifique en physiologie, vision humaine et plusieurs domaines de l'optique, il appliquera toujours sa formation et ses disciplines comme un ingénieur aux divers projets qu'il entreprendra. Dans ses études sur les effets biologiques de la radiation solaire sur les tuberculeux à au J. N. Adams Memorial Hospital de Perrysburg (New York), dans les années 1920s, il développe des lampes à arc spéciales produisant des radiations ultraviolettes améliorées sur les longueurs d'ondes thérapeutiques désirées, ainsi qu'un processus unique pour irradier le lait afin de produire de la vitamine D. Un de ses appareils rend possible l'irradiation aux ultraviolets du lait en production en utilisant un rideau cylindrique continu constitué à la fois d'eau, comme bouclier, et de lait entourant la source ultra-violette, une solution élégante à un problème de production ardu.

Rochester

En 1930 O'Brien part à l'Université de Rochester en tant que professeur chercheur en physique et en optique. Il y restera pendant 23 ans, devenant directeur de l'Institut d'Optique en 1938. Pour nombre de ses étudiants ces années-là, O'Brien "est" l'institut. Sa présence dynamique et son enthousiasme se communiquent à ses étudiants comme à son équipe.

O'Brien à l'Université de Rochester, 1951
O'Brien à l'Université de Rochester, 1951

Pendant la 2nde guerre mondiale, il dirige une croissance énorme de l'institut sous la section 16.2 du programme du NDRC. Une des activités principales est le développement de nombreux systèmes optiques militaires, dont des appareils de vision nocturne, un domaine auquel il contribuera à nouveau dans les années 1950s et 1960s à travers son instigation dans les premiers travaux sur la fibre optique. Les appareils de la 2nde guerre mondiale incluent le Metascope, un dipositif de vision nocturne utilisant des phosphores infrarouges, et des systèmes optiques Schmidt ultra-rapides nécessitant le développement d'optiques asphériques en grande production. Une fois de plus, O'Brien utilise ses talents d'ingénieur pour guider le développement des 2 instruments et les processus spécifiques à leur fabrication. Le programme d'ingéniérie le plus ambitieux est probablement celui qu'il entreprend après une rencontre improbable avec Michael Todd, le producteur de Broadway. Todd espère intéresser O'Brien au développement du nouveau processus révolutionnaire de film rivalisant avec le "Cinerama", utilisé à l'époque dans les cinémas de la ville de New York.

Il devient membre de la Société d'Optique d'Amérique (OSA, dont il reçoit le plus haut prix, la Médaille Frédéric Ives en vers 1951, et qu'il préside de cette date à 1953), de l'APS, et de l'Institut des Ingénieurs en Electrique et Electronique.

American Optical

Lorsqu'O'Brien rejoint la Compagnie Optique Américaine (AO) à Southbridge (Massachusetts) en 1953, Todd passe contrat avec l'AO pour développer son système, qui devient connu sous le nom de Todd-AO. Ce système nécessite un nouveau concept de projection grand angle sur un écran fortement courbé qu'O'Brien invente, et le développement d'un réseau d'équipements spécial pour adapter le film 65-70-mm. Un aspect véritablement unique de l'entreprise est le processus d'impression du film pour corriger la déformation inévitable produite lorsque l'on projette une image sur un écran incurvé depuis une cabine de projection élevée. Pour tout cela, il dirige un grand groupe d'ingénieurs en optique et en mécanique (et quelques types de recherche) pour réaliser cette tâche intimidante. Le haut niveau technique des présentations de film extra-larges aujourd'hui peut être considéré comme un dérivé du processus Todd-AO.

Au milieu de ce programme, O'Brien initie également un projet pionnier sur la fibre optique à AO. Avant de quitter Rochester, il a découvert la clé d'une transmission de lumière efficace dans des fibres optiques, c'est-à-dire, l'utilisation d'un indice d'un enduit à indice de réfraction fiable sur le "cœur" de la fibre. Avec ce concept de base, la fibre optique commence à devenir une technologie utilisable, qui débouche au final en une industrie majeure centrée autour de la zone de Southbridge. Une des applications les plus importantes de la fibre optique se révèle être sous la forme de fenêtres (faceplates) pour les tubes d'intensification de vision nocturne militaire.

Consultant

O'Brien
O'Brien

O'Brien part en retraite de AO en 1958, mais va poursuivre sa carrière de physicien consultant jusqu'à quelques années avant sa mort.

Durant cette période il sert comme président de la Division des Sciences Physiques du NRC à Washington, D.C., membre du Conseil de l'Université de Yale, et président du comité de conseil de la Division de Météorologie du NBS.

Air Force

En 1962, à la demande du général Ben Schriever, il forme le Comité d'Etudes de l'Air Force du NRC afin de fournir un conseil et une orientation scientifiques à l'AFSC. Il est également de l'AFSAB de 1959 à 1970. A cette occasion il présidera un comité sur les ovnis qui recommandera la création du projet Colorado. Il reçoit par 2 fois le Prix pour Service Civil Exceptionnel de l'Air Force, en l'année d'avant et en 1973.

NASA

En 1970 la NASA lui demande de former le Comité de Conseil du Programme Spatial afin de la conseilller sur les programmes futurs. Il est également membre du Comité sur les Sciences de l'Espace du NRC. Il reçoit la Médaille du Service Public Distingué de la NASA en 1972.

Atteint d'incapacités physiques dans ses dernières années mais toujours mentalement alerte, O'Brien meurt dans son sommeil le mercredi 1 chez lui à Woodstock (Connecticut).

Références :