Arthur R. McQuiddy
Mon nom est Arthur R. McQuiddy.
Mon adresse est : XXXXXXXXX.
Je suis employé comme : ___________________.
En Juillet 1947, j'étais rédacteur en chef du Roswell Morning
Dispatch, un des 2 journaux locaux à l'époque. En 1948, j'ai quitté le
journal pour devenir directeur des relations publiques de la New Mexico Oil and Gas Association. Plus tard
je suis devenu directeur des relations avec les médias de l'US Steel. Il y a environ 11 ans, je suis revenu
à Roswell après avoir pris ma retraite de
vice-président chargé des relations institutionnelles d'International Harvester.
Un jour juste avant 12 h, au début du mois de Juillet 1947, Walter Haut, l'officier chargé des relations publiques à la base aérienne
militaire de Roswell, m'a apporté un communiqué de presse au siège du Dispatch. Le communiqué disait qu'une
soucoupe volante accidentée avait été découverte, emportée à la base puis envoyée vers une autre base.
Haut était passé par les 2 radios locales, KGFL et KSWS, avant de
venir au Dispatch et je le lui ai reproché. Il m'a dit que la politique de la base consistait à ne pas
toujours donner la primeur des informations au même média afin de n'en privilégier aucun. Nous étions un quotidien
du matin, donc notre édition de ce jour-là était parue depuis longtemps, mais j'étais déçu de ne pas pouvoir révéler
l'histoire sur le fil de l'Associated Press. George Walsh, le responsable des programmes de KSWS, m'avait
devancé.
Peu après le départ de Haut, j'ai reçu un appel de la base. Mon
correspondant a dit que le communiqué était erroné, que ce qu'on avait pris pour une épave de soucoupe volante était
en fait les restes d'un ballon transportant une radiosonde. De toute façon, l'article de l'AP avait été remarqué
dans le monde entier. J'ai passé le reste de la journée à répondre à des appels longue distance émanant de journaux
étrangers. Je me rappelle avoir reçu des appels de Rome, Londres, Paris et Hong Kong.
Le colonel William H. " Butch " Blanchard, commandant de la
base de Roswell et du 509ème Groupe de Bombardement, était un bon ami à moi. Nous nous retrouvions souvent pour
boire un verre et discuter à bâtons rompus des relations entre la base et la ville, etc. Après l'incident de la
soucoupe volante, j'ai essayé plusieurs fois de l'amener à me raconter la véritable histoire, mais il refusait
systématiquement d'en parler.
Environ 3 ou 4 mois après l'événement, à un moment où nous étions un peu plus "détendus" que d'habitude, j'ai
retenté ma chance. Blanchard a admis à contrecour qu'il avait
autorisé la diffusion du communiqué. Puis, pour autant que je me souvienne, il a dit : "Je vais te dire une seule
chose. Ce que j'ai vu, je ne l'ai jamais vu ailleurs de toute ma vie." Il n'a rien voulu dire de plus et il ne m'en
a plus jamais reparlé.
Je n'ai reçu aucune forme de paiement pour cette déclaration, qui représente la vérité telle que je me la
rappelle.
Références :
- 1[Pflock 1994] Roswell: Inconvenient Facts and the Will to Believe de Karl T. Pflock (1994) (O.P. Editions).