Après l'assassinat en 656 du 3ème calife, Ali, est aussitôt élu à sa place comme calife par ses "partisans" ("chi'ites" en arabe). Les sunnites (adeptes de la sunna, une application différente de la doctrine musulmane) désignent quant à eux Abou Bakr, un homme ordinaire, compagnon de toujours de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales.
Le dimanche 10, moins de 50 ans après la mort de Mahomet, une bataille met aux prises ses disciples à Kerbela (ou Kerbala), en Mésopotamie (Irak aujourd'hui). Il en résulte une scission irrévocable de l'Islam entre sunnites et chiites.
Les sunnites considèrent le Coran comme une œuvre divine : l’imam est un pasteur nommé par d'autres hommes, faisant office de guide entre le croyant et Allah pour la prière ; dans certaines situations, il peut s'autoproclamer.
Les sunnites acceptent que les autorités religieuse et politique soient fondues dans la même
personne (par exemple, au Maroc, le roi est commandeur des croyants
.
En 2003, en Irak, les sunnites, qui n'y représentent qu’un tiers de la population, mais détenaient le pouvoir sous Saddam Hussein, sont écartés. Marginalisés, victimes de violences, ils se soulèvent contre le nouveau régime chiite, soit par des manifestations soit par la violence. Les quelques concessions du premier ministre chiite, Nouri Al-Maliki, au pouvoir depuis 2006, ne les satisfont pas.
Plusieurs tribus sunnites s’allient alors aux djihadistes de l’EEIL, dont l’influence ne cesse de grandir depuis le départ des américains en 2011. Au point de devenir aujourd’hui le principal parti sunnite d’Irak, mu par un objectif : l’instauration d’un sunnite à cheval entre l’Irak et la Syrie. A ce jour, il contrôle déjà une partie importante du nord de l’Irak, dont la 2ème ville du pays, Mossoul 1Vaudano, Maxime: "Quelles sont les différences entre sunnites et chiites ?", Le Monde, 2014-06-20.