Contestation du danger du "trou" dans la couche d'ozone

En 1902, Léon Teissenrec de Bort met en évidence le rôle de la couche d'ozone stratosphérique absorbant le rayonnement ultraviolet. En 1938 apparaissent les premières utilisations de CFC et, en 1974, les scientifiques américains Mario Molina et F. Sherwood Rowland formulent pour la 1ère fois une théorie de l'appauvrissement de la couche d'ozone sous l'impact de ceux-ci.

En 1985, J. FARMAN du BAS annonce en 1985 qu'un "trou" temporaire, mais important (jusqu'à 50% de pertes) apparait chaque printemps dans la couche d'ozone au dessus de l'Antarctique depuis 1979 et se résorbe au début de l'automne. Le mardi 15, la NASA diffuse un rapport mené par une centaine de chercheurs dans le monde, indiquant que la concentration en ozone stratosphérique a diminué en moyenne de 1,7 à 3 % dans l'hémisphère nord entre 1969 à 1986 malgré les variations naturelles constatées de 15 à 20 %.

Face à ce phénomène global et d'une extrême gravité, les pays industrialisés adoptent un traité international : le protocole de Montréal le mercredi 16 qui fait suite à la Convention de Vienne de mars 1985. Ce premier prévoyait de réduire la production de CFC de moitié pour l'an 2000 et est entré en vigueur en 1989. Cependant, avec l'urgence du problème, il est décidé en l'année suivante, avec l'amendement de Londres puis celui de Copenhague en 1992, l'arrêt total de la production de CFC pour l'an 2000. Il a également été amendé en 1995 À Vienne en 1997 à Montréal et en 1999 à Pékin.

De surcroît, le rayonnement moyen mondial des UV-B au niveau de la surface terrestre s'est élevé de 10 % entre 1986 et 1996.

En 2000, l'année suivante et 2003, le trou dans la couche d'ozone a atteint une superficie jamais observée avant 2000, alors que celui de 2002 était le plus petit qui ait été observé depuis 1998. En effet, à la fin de l'été 2003, le trou a de nouveau atteint un record de superficie... Pour diminuer rapidement durant le mois d'octobre.

Depuis le mercredi 16, le protocole de Montréal est ratifié par l'ensemble des 197 membres de l'ONU. Suite au protocole, à ses amendements et à l'arrêt total de la production de CFC depuis 1994, les concentrations de produits appauvrissant l'ozone dans la basse atmosphère (la troposphère) ont atteint leur point culminant en 1995 et sont depuis en baisse dans la troposphère et la stratosphère. Les scientifiques estiment que les gaz ont atteint leur pic de concentration dans la stratosphère Antarctique en 2001. Les CFC sont remplacés progressivement par d'autres gaz moins nocifs comme les hydrochlorofluorocarbures ou HCFC et hydrofluorocarbures ou HFC. Pour autant, l'abandon de toute substance chlorée et fluorée devra s'échelonner jusqu'en 2030 (IFEN, 2002). Cependant, un nouveau rapport d'évaluation scientifique publié en août 2006 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l'environnement, indique que "la couche d'ozone situé au-dessus des latitudes moyennes, devrait se reconstituer d'ici à 2049, soit cinq ans plus tard que ne le laissait entendre la précédente évaluation (2002). Enfin, au-dessus de l'Antarctique, la reconstitution de la couche d'ozone ne devrait pas intervenir avant 2065, c'est-à-dire 15 ans plus tard que prévu." s1"Le trou dans la couche d'ozone : présentation", Notre Planète