Déclaration préliminaire de Ryan Graves

Déclaration préliminaire de Ryan Graves

Merci président Grothman, au membre de la commission Garcia et aux représentants distingués de la Chambre, membres du Sous-Comité de Surveillance de la Sécurité Nationale, Burchett et Luna.

Mon nom est Ryan Fobbs Graves, et je suis un ancien pilote de F-18 avec dix ans de service dans la Navy, dont 2 déploiements dans les opérations Enduring Freedom et Inherent Resolve.

J'ai eu une expérience avancée des PAN de première main, et je suis ici pour faire entendre les préoccupations de plus de 30 vétérans militaires et d'équipages de vols commerciaux qui m'ont confié leurs expériences, semblables à la mienne. Aujourd'hui, je voudrais souligner 3 sujets critiques nécessitant notre action alors que nous sommes ici. Des PAN sont dans notre espace aérien, mais ils sont très peu signalés. Ces observations ne sont pas rares ou isolées, elles sont la routine. Des pilotes de ligne ou d'équipages militaires, des observateurs entraînés dont les vies dépendent d'une identification précise, observent régulièrement ces phénomènes.

La décrédibilisation attachée aux PANs est réelle et puissante, et impacte la sécurité nationale. Elle réduit au silence des pilotes de lignes commerciales craignant des répercussions professionnelles, décourage les témoins et n'est qu'agravée par les récentes déclarations du gouvernement remettant en question la crédibilité de témoins oculaires. Des parties de notre gouvernement en savent plus sur les PANs qu'elles ne le laissent entendre, mais des pratiques de secret excessif maintiennent ces informations cruciales cachées.

Depuis 2021, toutes les vidéos de PANs sont classées secret ou au-delà. Non seulement ce niveau de secret entrave notre compréhension, mais alimente la spéculation et la perte de confiance. En 2014, j'étais un pilote de F-18 Foxtrot dans l'escadron 11 de chasseurs d'attaque de la Navy, les Red Rippers, et j'étais basé à Nas, Oceania à Virginia Beach. Après des mises à jour des systèmes radar embarqués dans nos jets, nous avons commencé à détecter des objets inconnus opérant dans notre espace aérien. Au début, nous avons pensé qu'il s'agissait d'erreurs radar, mais rapidement, nous avons commencé à corréler les pistes radars avec divers capteurs embarqués, dont les systèmes infrarouges et au final, des identifications visuelles.

Lors d'une mission d'entraînement dans la zone d'alerte Whiskey 72, à 10 miles au large de la côte de Virginia Beach, 2 F-18 Super Hornets furent séparés par un PAN. L'objet, décrit comme un cube noir ou gris sombre dans une sphère transparente, arriva à moins de 50 pieds de l'appareil en tête et fut estimé faire entre 5 et 15 pieds de diamètre. Le commandant de la mission mit immédiatement un terme au vol et rentra à la base. Notre escadron soumit un rapport de sécurité, mais il n'y eu aucun retour officiel sur l'incident et aucun nouveau mécanisme pour signaler ces observations.

Rapidement ces rencontres devinrent si fréquentes que les équipages discutaient du risque de PAN dans chacune de leurs réunions de préparation des vols.

Réalisant le besoin d'actions et de réponses, j'ai fondé Americans for Safe Aerospace. L'organisation est depuis devenue un lieu sûr pour les témoins de PAN qui n'étaient jusque-là pas entendus du fait de l'absence de tout processus d'écoute de ces témoignages. Plus de 30 témoins se sont fait connaître, et presque 5000 Américains nous ont rejoint dans cette lutte pour la transparence à safeaerospace.org.

La majorité des témoins sont des pilotes de ligne de grandes compagnies aériennes. Ce sont souvent des vétérans avec des dizaines d'années d'expérience. Des pilotes rapportent des PAN à des altitudes qui paraissent au-dessus d'eux à 40000 pieds, potentiellement en orbite terrestre basse ou dans la zone grise sous la ligne de Kármán, effectuant des manœuvres inexplicables comme des virages à angle droit, des orbites rétrogrades ou des J hooks.

Parfois ces signalements reviennent avec de nombreuses observations récentes au nord de Hawaii et dans l'Atlantique Nord. D'autres vétérans viennent également nous livrer leurs témoignages de rencontre de PAN dans notre espace aérien et les océans. Les plus convaincants impliquent des observations de PAN combinant plusieurs témoins et des systèmes de détection. Je pense que ces récits ne constituent que la partie émergée de l'iceberg, et que beaucoup plus feront part de leurs expériences une fois qu'ils ne risqueront rien à le faire.

Pour terminer, je reconnais le scepticisme qui entoure le sujet. Si tout le monde pouvait voir les données de détection et les videos que j'ai vues, notre conversation nationale changerait. Je nous exhorte à mettre de côté le ridicule et à adresser les questions de sécurité et de sûreté que ce sujet implique. Si les PAN sont des drônes étrangers, ils représentent un problème urgent de sécurité nationale. S'ils représentent autre chose, ils sont un sujet pour la science. Dans tous les cas, les objets non identifiés sont un problème pour la sécurité aérienne. Le peuple américain a le droit de savoir ce qui se passe dans nos cieux. Cela fait trop longtemps.

Merci.