Le cas de Dora

Dora
Dora

Parfois les enlevés les plus publiables ne sont même pas saints d'esprit. Dora (un pseudonyme) était une femme d'âge moyen avec une famille dans le sud-ouest, qui avait correspondu avec Budd pendant plusieurs années. Chaque lettre contenait des histoires d'enlèvement de plus en plus étranges. Lors d'une longue conversation téléphonique avec elle, l'intérêt de Budd grandit. L'histoire de Dora avait toujours été remplie de récits de rencontres avec des extraterrestres en insigne et khaki et maintenant, ils l'emmenaient rencontrer leurs collaborateurs humains — du personnel gouvernemental de haut-niveau des USA. Elle lui envoya aussi des dessins d'un hybride hispanique brutal nommé Pedro, qui la tourmentait, ainsi que le dessin d'un vaisseau spatial rempli de cuves où flottaient des morceaux de corps humain. À l'occasion d'une conférence dans sa région en juillet 1997, Budd fit une régression hypnotique avec Dora et m'autorisa à filmer. Durant la session, elle se "rappela" d'avoir été emmenée dans une chambre souterraine où les êtres gris l'attendaient, avec Colin Powell et Ralph Nader (rendez-vous compte !). Ils la forcèrent à mémoriser des informations essentielles à la survie de l'humanité, mais Dora devint si agitée et hystérique que Budd la sortit de transe.

De retour à la maison, je pris le dossier de Dora pour trouver les dessins dont elle avait parlé. Je voulais les incorporer dans le petit film que j'avais fait pour Budd à montrer lors de ses tournées de conférences. À l'arrière-même du dossier se trouvait une lettre à Budd d'un thérapeute et psychiatre consultant qui avait administré les tests MMPI-2 tests à Dora et avait procédé à une large consultation avec elle et son mari (MMPI-2 est un test standard que de nombreux psychiatres utilisent pour évaluer la structure de personnalité et des psychopathologies). Les psychiatres ne pensaient pas que les déclarations de Dora d'impuissance face aux enlèvements étaient crédibles, selon les tests. Le docteur l'évalua comme une femme versatile, gravement abusée physiquement et sexuellement par son père (de l'enfance à l'adolescence) ainsi que par son mari ; elle vivait dans un foyer de femmes battues et avait été une victime pendant la plupart de sa vie. Le psychiatre consultant indiquait : Elle a une colère énorme enfermée en elle qu'elle a besoin de faire sortir. J'ai de sérieux doutes quant au fait que ces histoires d'enlèvements soient la véritable origine. La recommandation était que Dora fasse une thérapie se concentrant spécifiquement sur les questions d'abus sexuel et sa colère. Le thérapeute d'origine, qui avait eu ses propres expériences anormales, écrivit à Budd qu'il ne traiterait plus Dora pour son trauma d'enlèvement extraterrestre, la redirigeant, à la place, au psychiatre plus qualifié. Il déclara vouloir être sûr de servir les meilleurs intérêts de sa cliente et ne pas permettre à quelqu'un aux perturbations mentales/émotionnelles assez profondes d'utiliser le scénario des enlèvements extraterrestres pour faire sortir une vie entière d'abus s1Extrait de la correspondance écrite du psychothérapeute avec Budd Hopkins sur le cas de "Dora", 1995-01-27..

La lettre était datée du vendredi 27 janvier 1995, mais HopkinsHopkins, Budd avait continué de faire des régressions hypnotiques ou des interviews téléphoniques avec elle au sujet de contacts extraterrestres pendant au moins 3 ans après avoir reçu la lettre des docteurs. Plus récemment en 2010, j'assistais à la première à New York City d'un film sur les ovnis. Il montrait Dora, dans son rôle toujours inchangé de victime/enlevée tentant de reprendre le contrôle de sa vie aux ennemis l'entourant de tous côtés, des hélicoptères noirs en haut aux extraterrestres en khaki en bas. Dans ce cas, le bien-être du patient passant clairement au 2nde rang face au besoin de l'enquêteur d'une "découverte" de haute étrangeté — la confirmation d'une théorie de conspiration entre extraterrestres et militaires.