La preuve expérimentale

Patrick Ferryn devait être très perplexe, puisqu'il avait vu et photographié un objet doté de lumières, mais contrairement à toute son expérience de photographe, il n'y avait pratiquement rien sur la photo. C'était une chose tout à fait impossible ou du moins illogique et incompréhensibles1 P. Ferryn: "Vidéofilms et photographies", VOB.1. 397-422, 1991. Les opposants diraient sans doute que s'il n'y avait pas d'image, il n'y avait rien à photographier ! Ils sont convaincus d'avance que phénomène ovni devrait être étudié par des sociologues et des psychologues, voire des psychiatres. Une autre hypothèse était possible cependant et elle pouvait être testée expérimentalement. Le principe de l'expérience était simple, mais efficace (figure 3).

Figure 3 : L'expérience concernant l'effet Herschel
Figure 3 : L'expérience concernant l'effet Herschel

Un mince faisceau de lumière blanche était dispersé par un prisme, afin d'étaler ses composantes spectrales sur un film. Celui-ci était contenu dans un appareil photographique, dont l'objectif avait été enlevé. Puisque cela préserve le mécanisme d'obturation, nous pouvions prendre des photos avec des temps d'exposition différents, entre 2 et 1/1000 s. De la lumière infrarouge était fournie par une source relativement intense (lampe Philips de 150 W, avec un réflecteur interne), pourvue de deux filtres (Edmund, USA) pour arrêter toute lumière visible. Je superposais de la lumière infrarouge sur la partie inférieure de la photo, la partie supérieure étant protégée. Ces expériences ont été réalisées avec deux types de films: Kodachrome, dia 25 ASA et Fujicolor, nég. 1600 ASA.

La question était de savoir si l'image latente pouvait être effacée complètement dans les 3 couches photosensibles d'un film couleur. La réponse fut claire et nette. Pour le film dia, l'effet Herschel était complet du moment que le temps d'exposition était inférieur ou égal à 1/60 s s2VOB.1. photo 7.17a. Pour des temps d'exposition plus longs, l'effet Herschel n'était que partiel, mais la partie supérieure de la photo était alors surexposée. Le film à négatifs, plus sensible, présentait des surexpositions plus fortes. La suppression totale de l'image latente y était pourtant réalisable.

A Ramillies, le temps d'exposition était de 1/125 s et l'intensité de la lumière visible y était sans doute beaucoup plus faible que dans mon expérience. On savait aussi que des clichés avaient été réellement pris, puisqu'il y avait quand même quelques petits points blancs sur les photos. Est-ce que la lumière infrarouge n'aurait pas dû être d'un type particulier, pour que l'effet Herschel puisse se produire? Non, le spectre n'est pas critique. Cela se comprend théoriquement n1Les photons de lumière IR doivent seulement libérer des électrons des grains d'argent, en les faisant passer à la bande de conduction des cristaux d'halogénure d'argent. et a été confirmé par des expériences s3T.H. James and G.C. Higgins: "Fundamentals of photographic theory", Wiley , fig. 4.6. 1947. . Rappelons que la limite de visibilité s'étend dans le rouge jusqu'à 700 nm. Quand la lumière IR est intense, l'effet Herschel est le plus fort entre 730 et 850 nm, mais déjà fort entre 700 et 1000 nm. Pour des intensités plus faibles et un effet Herschel peu marqué, le maximum se situe à 740 nm. La transmission optique du verre s'étend jusqu'au-delà de 2000 nm et même ces fréquences contribuent encore à l'effet Herschel.