Incidents du Colorado

Une des premières mutilations signalées dans le pays à recevoir une large publicité fut le fameux cas aujourd'hui fameux de "Snippy" le cheval. Le samedi 9 septembre 1967, à Alamosa (Colorado), un cheval appaloosa nommé "Snippy" fut trouvé mort et mystérieusement "mutilé". De nombreuses observations d'ovnis avaient été signalées dans la région, qui, selon le propriétaire, étaient d'une certaine manière impliqués dans la disparition prématurée de l'animal.

Certains résidents de cette région, dont le propriétaire de l'appaloosa de 3 ans, déclarèrent que Snippy était victime d'une soucoupe volante après que sa carcasse ait été trouvée dépouillée de chair dépouillée à la tête et à l'arrière s1New Mexican, 14 octobre 1967.

L'incident supposait des proportions encore plus bizarres après qu'une autopsie ait été réalisée sur l'animal. Comme un récit de l'UPI s21967 le relate :

Le mystère entourant la mort de l'appaloosa de Alamosa s'est renforcé lundi avec la révélation qu'un pathologiste de Denver a fait une autopsie tardive sur le cheval et a trouvé que les cavités de la cervelle et de l'estomac étaient vides. Melle Lewis a dit que le docteur avait scié dans la cavité de la cervelle et trouvé "absolument rien" et ouvrit l'estomac s'attendant à trouver les restes des organes digestifs, mais trouvé qu'un "petit résidu poudreux".

L'intérêt pour et la spéculation sur le cas de Snippy se sont poursuivit jusqu'à présent. Dans le n° de janvier 1980 de OMNI Magazine, cet incident est à nouveau rabâché dans un article intitulé "Death on the Range - UFO Update" :

Un examen ultérieur par un pathologiste de Denver révéla que la chair avait été découpée avec une telle précision qu'elle excluait l'usage d'un couteau. L'examen exclut aussi la possibilité que des prédateurs aient été responsables de la mort de l'animal s3Lebelson 1980: 28.

Mon intérêt pour cet incident s'éveilla lorsque, après avoir lu de nombreux articles insistant sur la nature bizarre de la mort de Snippy, je tombais sur un article de Pearl M. Nicholas s41972, qui parut dans le Valley Courier. L'article indiquait que 2 balles de calibre .22 avaient été trouvées dans le corps de Snippy par le Dr. Wallace Leary. Réalisant que si cela était vrai cela jeterait une lumière différente sur la mort de Snippy, j'essayais de localiser le Dr. Leary. Après un effort considérable, je découvris finalement qu'il était maintenant employé comme officier au service du Département de l'Agriculture des Etats-Unis à Washington (D.C.).

Le Dr. Leary me dit que bien qu'il ait été contacté par le propriétaire le jour de la mort de Snippy, il n'avait pas examiné le cheval avant plus de 1 mois plus tard lorsqu'on lui donna la carcasse comme specimen pour l'enseignement. En nettoyant le squelette, il dit qu'il découvrit ce qui semblait être 2 orifices de balles. Lorsque je demandais comment il avait déterminé cela, il dit avoir reconnu ce qui était clairement une blessure de type entrée et sortie dans l'os pelvien.

Bien qu'il n'ait trouvé aucune balle dans l'animal, le Dr. Leary dit penser que Snippy avait été abattu, -- peut-être par des jeunes roulant le long d'une route voisine. Il dit avoir pensé qu'il était possible que Snippy, après avoir été abattu, avait lui-même couru à sa mort à travers une des nombreuses barrières cassées de barbelé qui émaillait son pâturage. Selon le Dr. Leary, un tel événement expliquerait les blessures qui lui furent décrites le matin où Snippy fut trouvé.

Je lui demandais si un vétérinaire quelconque avait réalisé une autopsie de Snippy. Il me dit que 1 mois environ après que Snippy soit mort, une autopsie fut réalisée par le Dr. Robert O. Adams, aujourd'hui décédé, de la Faculté de Médecine Vétérinaire et de Science Biomédicale de l'Université d'Etat du Colorado. Le Dr. Leary dit qu'autant qu'il puisse s'en souvenir, l'autopsie n'avait rien révélé d'inhabituel.

Un récit plus détaillé des résultats de cette autopsie fut rapporté dans le n° du samedi 14 octobre 1967 du New Mexican 1967. L'article indique aussi que l'enquête du Dr. Adams sur la carcasse ne révéla rien qui ne puisse être expliqué en termes naturels. Les observations suivantes faites par le Dr. Adams sont intéressantes, en particulier au regard du fait que le propriétaire de Snippy's aurait refusé de faire connaître le nom du pathologiste parce qu'il avait demandé le secret s5UPI 1967.

Les bactéries, les oiseaux et les coyotes étaient responsables de l'absence d'organes dans la cavité abdominale, a dit le Dr. Adams. Les prédateurs avaient mangé une partie de la croupe du cheval, exposant ainsi la cavité, ajouta-t-il. Il était normal dans ces circonstances que la cavité de la cervelle ait été dénuée de fluide, dit-il. Parce que tous les tissus étaient partis du crâne, l'ouverture à l'arrière était exposée à l'air. Comme la cervelle, après la mort, s'était liquéfiée en quelques heures, le fluide s'était évaporé rapidement dans l'air chaud de la prairie. Il s'écoula au moins 30 jours après la mort de Snippy avant que quiconque examine la carcasse, et le plus long que le fluide aurait pu rester aurait été 2 semaines, dit le Dr. Adams.

Je sais que ça va faire péter la bulle", dit le Dr. Adams, "mais le cheval n'a pas été tué par une soucoupe volante. Le Dr. Adams dit que ses découvertes sur ce point sont spéculatives, mais qu'"il y a des indices qu'une infection grave était présente dans la zone du flanc droit. Cela peut tuer un cheval en un court laps de temps". Le Dr. Adams dit aussi qu'il y avait un indice que la peau devant l'épaule avait été incisée. Cela pourrait vouloir dire, dit-il, que quelqu'un avait trouvé Snippy à terre et souffrant et coupé sa gorge pour abréger sa douleur. Le Dr. Adams dit que l'incision aurait pu attirer des oiseaux et d'autres prédateurs qui dépouillèrent la chair du cou et de la tête s6New Mexican, 1967.

En bref, les informations fournies par ces 2 vétérinaires discréditent complètement les histoires bizarres ayant circulé ces 13 dernières années sur Snippy. Néanmoins, de telles rumeurs continuent à persister. En fait, le squelette de Snippy — originellement préparé pour un specimen d'enseignement est apparemment maintenant exposé à Alamosa comme le cheval qui fut zappé par un ovni.

Le cas de "Snippy le cheval" était simplement le prélude de ce que devint par la suite un phénomène majeur dans l'état du Colorado. Durant la décennie qui suivit, des centaines de mutilations d'élevages furent signalées par des rancher de la région. Le problème fut considéré si sérieux qu'une récompense de 25 000 $ fut offerte par plusieurs agences du Colorado pour toute information qui pourrait mener à l'arrestation et la condamnation des personnes responsables de la mutilation d'élevages.

Le phénomène sembla atteindre un pic en 1975, car entre les mois d'1975 à 1975 de cette année-là, 203 rapports furent enquêtés par le Bureau d'Enquête du Colorado (CBI). 35 mutilations suspectées furent examinées par l'Université d'Etat du Colorado, dont 19 se révélèrent aptes à des tests.

Sur ces 19 animaux, l'université détermina que 11 étaient morts de causes naturelles. Dans les 8 cas restants, la cause de la mort ne put être déterminée. 5 cas furent confirmés comme étant des attaques de prédateurs et 9 comme des mutilations volontaires. 3 incidents furent considérés impliquer une combinaison possible des 2. L'université détermina aussi que sur l'ensemble des mutilations impliquant l'utilisation d'instruments aiguisés, les découpes avaient été faites après la mort de l'animal.

Dans une lettre à la Police d'Etat du Nouveau-Mexique datée du lundi 10 juillet 1978, le CBI décrit leurs enquêtes plus explicitement :

Lors de notre enquête sur le problème des mutilations de bétail au Colorado, le laboratoire du CBI examina à peu près 40 échantillons de peau. Sur ceux-ci, 2 furent trouvés avoir été découpés avec un instrument tranchant. En une période de 6 mois, nos agents ont consacré 1557 heures-homme sur cette enquête, qui incluèrent des opérations d'infiltration. Nous ne parvinrent jamais à identifier une quelconque personne ou personnes comme étant responsable(s) de ces, comme on les appelle, mutilations. Les éléments scientifique obtenus pointent vers du bétail qui est mort de causes naturelles étant attaqué par des prédateurs.

Les journalistes eurent un grand jour pour les mutilations d'élevages. En fait, en 1975, ce sujet fut voté être la meilleure histoire d'informations de l'état par la Colorado Associated Press. Les cas de 1975 fournirent aussi la base de l'un des premiers livres sur les mutilations d'élevages — un petit volume de Frederick W. Smith s71976 intitulé Mutilations de bétail : l'insoupconnable vérité.

Un des nombreux auteurs et journalistes à développer un intérêt spécial pour ce phénomène fut un homme du nom de Dane Edwards. Edwards était le rédacteur-en-chef d'un petit hebdomadaire de Brush jusqu'à ce qu'il disparaisse "mystérieusement". Selon Thompson s81979, Edwards avait développé une familiarité étrange avec les mutilations d'élevages. Puis un jour, il disparut mystérieusement. Sa femme remplit un rapport de disparition de personne. Finalement la trace Edwards fut retrouvée dans un motel à Denver, où il avait apparemment laissé des notes impayées, mais la trace s'arrêtait là. Thompson s91979c note qu'avant sa disparition, le journaliste avait suggéré que sa vie était menacée.

Qu'arriva-t-il à Dane Edwards? Fut-il "réduit au silence" parce qu'il s'approchait trop de la vérité, ou sa disparition fut-elle délibérément organisée par le gouvernement pour lequel il aurait travaillé comme agent secret ? Les spéculations vont bon train. Mais indépendamment de la théorie que l'on défend, la plupart des gens préoccupés par Edwards s'accordaient sur une chose — que sa disparition avec un rapport avec les mutilations d'élevages s10Smith 1976: 40-42.

L'histoire d'Edwards étant souvent citée comme une preuve par ceux prétendant qu'il y avait quelque chose de sinistre derrière le phénomène des mutilations animales, je décidais qu'il était intéressant d'enquêter plus avant sur cet incident. Le 31 août 1979, une source fiable m'informa que Edwards avait en fait été licencié par son journal et serait parti au Texas pour écrire un livre sur les mutilations de bétail. Je contactais par la suite Drusylla Georgeson, l'éditrice et propriétaire actuelle du journal The Banner à Brush. Dans une lettre datée du vendredi 31 décembre 1979, elle m'informa que Edwards avait été employé par The Banner de mai à octobre 1975, où il fut mis un terme à son contrat pour cause de mauvaises pratiques commerciales. Elle dit que ce fut l'une des raisons pour lesquelles Edwards quitta la région. En fait, elle dit l'avoir personnellement vu partir quelques jours plus tard avec ses enfants.

George C. Erianne, un ami d'Edwards, m'informa que Edwards avait quitté Brush, devant de l'argent à tout le monde. De plus, j'appris du procureur adjoint du district à Denver qu'il y avait un mandat d'arrêt — émis en mars 1976 — contre Dane Edwards pour fraude auprès de la Denver Travel Lodge en novembre 1975.

En dépit de ces faits assez révélateurs, des histoires commençèrent à circuler sur la disparition mystérieuse d'Edwards. Selon un article qui fut publié dans le Brush Banner le 10 décembre 1975, Mme Edwards déclara que son mari était toujours disparu et qu'elle avait rempli un formulaire de personne disparue à Colorado Springs et à Euless (Texas). L'article poursuit en faisant l'observation suivante, qui soulève de sérieux doutes sur ses déclarations :

Le Banner téléphona aux départements de police de Euless et d'Arlington (Texas) lundi pour vérifier le rapport de personne disparue, et a apprit qu'aucun rapport de ce type n'existait. Le Département de Police de Colorado Springs (Colorado) indiqua qu'un rapport avait été rempli, et annulé samedi après-midi, le 8 décembre s11Brush Banner, 1975.

En résumé, sur la base des éléments qui viennent d'être cités, il y a de bonnes raisons de penser que Edwards, plutôt que d'avoir disparu dans les airs à cause de son implication dans les phénomènes de mutilation, a quitté le Colorado à cause de dettes impayées et d'un mandat d'arrêt en vigueur.

Un autre élément de preuve souvent cité comme preuve que les mutilations du Colorado sont menées par quelque groupe hautement sophistiqué est le rapport d'autopsie soumis par un vétérinaire du Colorado, le 1er septembre 1978, suite à l'examen d'un bœuf Hereford de 6 mois qui aurait été mutilé. Cette autopsie, qui fut réalisée à la demande du département du sheriff, fut rédigée par la suite en 2 rapports — un enregistrement d'autopsie et un rapport d'autopsie, dans lequel le vétérinaire donne ses opinions de l'incident sur la base de données fournies dans l'enregistrement d'autopsie.

Ce rapport du vétérinaire, qui est pris pour parole d'évangile par un certain nombre d'enquêteurs indépendants, a nombre des signes distinctifs de la "mutilation classique" — l'animal drainé de son sang par quelque force mystérieuse avant la mort, l'enlèvement de certains organes avec un instrument tranchant aiguisé, et l'absence de sang sur les lieux. Afin de mieux comprendre le rôle que ce vétérinaire a joué dans la promotion du phénomène de mutilation, son rapport d'autopsie est reproduit ci-dessous :

Rapport d'autopsie

  1. L'animal entier était propre ; paraissant comme récemment nettoyé et brossé. Aucune saleté ou boue n'était présente sur, ou entre les griffes des sabots, et aucun sang n'était présent sur les sites de piqûre ou d'excision. Aucune marque de contrainte physiqué n'était évidente.
  2. Aucun indice de lutte terminale n'était présent, l'animal étant trouvé en décubitus latéral droit au milieu de plusieurs petits arbres Aspen dans une position postmortem normale, la tête légèrement en descente.
  3. L'œil gauche de l'animal, l'anus, le prépuce distal et le pénis étaient proprement endommagés avec un instrument coupant aiguisé de manière pratique. Le 1/3 distal de la langue et les lèvres sur le côté gauche était aussi enlevé avec un instrument coupant aiguisé, cependant ; (a) des coups multiples furent employés pour enlever les lèvres, de manière incohérente avec la précision des autres excisions, et (b) chez un animal anesthésié ou fraîchement tué, la langue peut être facilement attrapée et étendue au-delà du point où elle a été endommagée, sans enlever nécessairement les lèvres pour y avoir accès.

Sur la base des découvertes de l'examen, mon avis est que l'animal a été capturé et contraint par un agent chimique (injecté derrière coude droit) qui ne l'a pas amené à s'allonger ni tomber. Une fois sous contrainte, la séquence suivante parait évidente :

  1. L'animal a été complètement nettoyé et asséché.
  2. L'enlèvement du sang de l'animal commença via une aiguille de gauge 12-14 insérée dans la veine jugulaire gauche.

    Dans l'animal anesthésié ou sous le fort effet de sédatifs, le propre cœur de l'animal continuera de fonctionner et agira comme une pompe jusqu'à ce que pratiquement tout son sang soit drainé.

    Les découvertes lors de l'autopsie d'hémmoragie subcutanée et intramusculaire et d'emphysème dans les régions cervicales et de la poitrine indiquent qu'à un moment durant ce processus, l'aiguille s'est délogée de la veine. Ces lésions sont vues suivant la mort d'un animal qui a récemment été traité par l'administration de médicaments par intravéneuse et amènaient l'aiguille à se déloger par la lutte. Cela pourrait coïncider dans ce cas avec l'administration d'un agent chimique supplémentaire de contrainte dans les muscles du dos (blessure et lésion du muscle avec emphysème dans la zone mi-thoracique).
  3. Une seconde veinapiqure fut réalisée dans la jugulaire gauche, et l'enlèvement du sang de l'animal se poursuivit jusqu'à être pratiquement complet. Une exsanguination totale par cette méthode n'est pas possible.
  4. L'œil, le prépuce et le penis, l'anus, les lèvres et la langue furent alors excisés. Avec la majorité du sang de l'animal enlevé, le saignement depuis ces sites périphériques serait pratiquement inexistent.
  5. L'animal fut alors abandonné, toujours debout, et il se déplaça jusqu'au point de la découverte de ses propres forces, s'écroulant et mourant d'anoxie cérébrale. Des stocks d'énergie musculaire ne dépendant pas de l'oxygène disponible sont présents, qui permettraient à l'animal de se déplacer sur une courte distance.

Accomplir ce processus nécessiterait je pense : un minimum de 2 individus ; une période de 1 à 2 h (principalement pour nettoyer l'animal, l'exsanguination et l'excision d'organes pouvant être accomplie en 15-20 mn ou moins) ; une arme de capture, une sarbacane ou une flèche spécialement conçue ; un ou plusieurs couteau et/ou ciseaux aiguisés ; des aiguilles hypodermiques ; et une connaissance de l'anatomie bovine et des procédures de traitement (mais ne dépassant pas celles possédées par de nombreux ranchers ayant observé et traité leurs propres animaux).

La méthode d'utiliser le propre cœur des animaux comme une pompe pour accomplir une exsanguination n'est pratiquée, à ma connaissance, que dans des endroits cherchant à remplacer le sang par un composé chimique de préservation afin de préserver de manière plus adéquate l'ensemble de la carcasse ou de remplacer le sang par un latex coloré pour une identification des vaisseaux pour l'enseignement de l'anatomie.

Afin d'aider à déterminer si oui ou non les opinions et conclusions défendues dans le rapport d'autopsie sont étayées par les faits contenus dans l'enregistrement d'autopsie, une copie de cet enregistrement est reproduite ci-dessous :

Enregistrement d'autopsie

Historique : Trouvé mort @ 48 hrs. après une observation préalable, moment auquel aucune anomalie ne fut notée. Seul un ballonnement et un changement postmortem modéré étaient évidents au moment de l'examen.

Diagnostique du clinicien : Anoxie fatale à partir d'une exsanguination quasi-totale.

Tégument & hypoderme : En bonne chair - pelage propre et sans signes de contusions ou traumatismes étendus - 2 marques de piqures sur la veine jugulaire gauche à la région mi-cervicale - marque de piqure sur le dlorsum mi-thoracique (voir remarques).

Système cardiovasculaire : (Péricarde, epicarde, niyocarde, vaisseaux coronaires, valves, artères, veines, sang) : ventricule droite légèrement élargi - sang coagulé dans les 2 ventricules - les grands vaisseaux ne contenaient que de petites quantités de sang coagulé (@1/4 normal). Le reste du système cardiovasculaire n'a rien de remarquable.

Système lymphohémopoiétique : (rate, ganglions lymphatiques, lymphatiques, amygdales, moelle osseuse, thymus) : rate - non élargie - nécrotique, hémorrhagique, manque de caractère structurel. Système lymphohémopoiétique restant - rien de remarquable.

Système digestif : (lèvres, dents, langue, pharnyx, glandes salivaires, esophage, estomac, intestins, cecum, rectum, anus, foie, vésicule biliaire, pancréas, péritoine) : lèvres - côté droit, normale - côté gauche, portions librement mobiles excisées pour exposer la cavité buccale.

Panse - @ 1/3 pleine de fourrage grossier ingéré avec un des fluide modéré et des distension de gaz, pas de grosse lésions.

Anus - anus et sphincter rectal excisés

Foie - couleur jaune pâle, pas de grosses anormalités

Vésicule biliaire - détendeue avec fluide jaune/or - mucose tachée jaune/or. Système digestif restant = pas de lésions grossières.

Système musculosquelettique : (Musculature, crâne, squelette, ligaments, articulations, tendons, bursae) : aucune lésion squelettique remarquée. La zone d'hémorrhagie musculaire et de nécrose 5 x 7 cm, caudale à l'articulation radiohumérale droite impliquant les muscles lat. dorsi et triceps jusqu'à une profondeur de 3-4 cm. 1-1/2 x 7 cm de zone d'hémorragie dans le système longissimus à la région mi-thoracique. Pas d'autres lésions grossières du muscle squelettique.

Système respiratoire : (narines, passages nasaux, cornets, sinus, larynx, trachée, bronches, poumons, mediastinum, plèvre) : Pas de lésions grossières - congestion hypostatique du poumon droit.

Système urogénital : (reins, uretères, vessie, urethara, gonades, glandes accessoires, organes génitaux, glandes mammaires) :

Rein - oedème périrénal modéré - capsule indistinguable - extrêmement hémorragique avec nécrose étendue du cortex des 2 reins?

Vessie - vide - rien de remarquable.

Gonades - mâle castré tôt (bande élastique) - aucun tissu de scrotum ni testiculaire.

Organes génitaux - prépuce distal et distal de 3-4 pouces de pénis endommagés à la paroi du corps.

Système endocrinaire : (Thyroïde, parathyroïdes, hypophyses surrénales, glande pinéale) : Non examiné.

Système nerveux & organes sensoriels spéciaux : (cerveau, moelle épinière, méninges, nerfs, ganglions, yeux, oreilles):

CNS - non évalué.

Oreilles - marquée et oreille entaillée - pas de lésions grossières au canal auditif externe.

Yeux - doit, rien de remarquable - gauche, excisé sans dommages aux tissus palpébraux, nerf optique endommagé à la base de l'orbite.

Cont tégument : @ 2dm à droite de la ligne médiane - marque de piqure caudale sur l'articulation radio-humérale droite - portion mobile des lèvres (maxillaire et mandibulaire) sur le côté gauche de la mâchoire excisée, anus et sphincter rectal excisé - prépuce distal et pénis endommagés à la paroi du corps. Emphysème et hémorrhagie subcutanées significatifs en fascia et entre les plans musculaires de la région cervicale ventrale et la poitrine, et sur le dorsum, de la région mi-thoracique à la taille - Emphysèmes subcutanées significatives dans des régions dépendantes de l'ensemble des 4 pattes.

Remarques : Echantillons de tissus relevés : poumons, rein, foie, vésicule biliaire, vessie, rate et muscle cardiaque. Du contenu de la panse a aussi été pris.

Afin d'évaluer ces rapports d'autopsie, j'ai contacté 7 vétérinaires très expérimentés. Sur ces 7 vétérinaires, 5 étaient certifié du comité des pathologistes. 4 d'entre eux avaient eu une expérience étendue dans le travail de diagnostic.

6 d'entre eux déclarèrent que les opinions avancées par le vétérinaire dans le rapport d'autopsie n'étaient pas soutenues par les données. Leurs commentaires allaient de honorable et sincère, mais égaré, à un ramassis de sornettes . Un déclara que les conclusions tirées étaient ridicules alors qu'un autre commenta : Je me suis mis à rire bêtement en lisant ces documents.

1 des 7 vétérinaires refusa de commenter ces documents, mais il donna une opinion sur les mutilations de bétail en général. Il déclara que dans tous les examens faits par son laboratoire concernant les mutilations de bétail, aucune implication humaine ne fut jamais établie. Plutôt, les animaux étaient morts de causes naturelles et avaient été mutilés par la suite par des charognards.

Après avoir examiné les commentaires de ces vétérinaires, j'écrivis alors une lettre au vétérinaire du Colorado qui avait rédigé ces rapports et lui demandais de répondre à 16 questions, qui m'avaient été fournies par certains des vétérinaires qui viennent d'être cités. Il finit par accepter de le faire. Les questions et ses réponses sont ci-après :

1. Les enregistrement d'autopsie et rapport d'autopsie ci-joints ont-ils été préparés par vous ?

Oui.

2. Sont-ils complets tels que attachés où y a-t-il des documents supplémentaires qui manquent concernant cet examen ?

Les documents détaillant les résultats des tests de laboratoire ne sont pas inclus.

3. Si l'enregistrement et le rapport ont été préparés par vous, de quelconques informations supplémentaires sont-elles venues à votre attention concernant cet examen qui vous feraient changer vos conclusions ?

Aucune, bien que l'enlèvement postmortem de parties et organes devrait être considéré comme tout autant ante-mortem.

4. Il est noté que l'enregistrement d'autopsie contient une notation que des échantillons de tissu furent pris concernant les poumons, reins, foie, vésicule biliaire, vessie, rate et muscle cardiaque. Le rapport indique que du contenu de la panse fut aussi pris. Des examens furent-ils menés concernant ces échantillons et si oui, les résultats furent-ils significatifs par rapport à votre observation ?

Les échantillons pris furent soumis au Laboratoire de Diagnostic Vétérinaire de l'Université d'Etat pour une analyse toxilogique et histologique. Les résultats ne furent pas significatifs pour les observations de l'autopsie.

5. Ne devrait-t-on pas s'attendre à la perte normale d'un œil, de la langue, des lèvres, de l'anus et du rectum suite à la prédation de charognards et carnivores si un animal mort devait être laissé 36 h sur le terrain ?

Non. Un œil ou la langue, peut-être, mais les autres parties manquantes dans ce cas ne sont pas des cibles de charognards et n'auraient été déchirées ou enlevées que pour avoir accès aux intestins. La cavité abdominale était intacte.

6. N'est-il pas la règle plutôt que l'exception pour ces animaux de faire un travail soigné et de ne laisser ni de sang si de désordre sur le site de la carcasse ?

Les qualités de soin inhérentes au bec ou aux dents sont significativement différentes de celles issues d'une découpe au tranchant d'un couteau.

7. Ne serait-il pas normal de s'attendre à ce que des animaux qui sont en confinement ou dans un un parc d'engraissement soient sales et ceux dans le champ aient un poil propre, brossée et n'aient pas de boue ou de saleté entre leurs sabots ?

Non, ça ne le serait pas.

8. La possibilité de tétanos fut-elle envisagée dans la mesure où l'animal avait été castré avec une bande élastique ?

Non. Le site de castration a été complètement soigné pendant plusieurs mois et aucun indice d'infection n'existait dans cette zone.

9. La nécrose du cortex du rein et la nécrose de la rate furent signalés lors d'un examen grossier des organes. Aurait-il été intéressant de faire examiner ces lésions histologiquement ?

Ca aurait pu, mais ça ne l'a pas été. Des études et cultures histopathologiques furent demandées, furent réalisées, et ne furent pas instructives.

10. Si on suppose que les nécroses du rein et de la rate ont été provoquées par l'injection de drogue et l'exsanguination, n'est-il pas vrai que la nécrose ne se serait pas développé adéquatement pour être observée lors d'une inspection grossière en un court intervalle de temps comme plusieurs heures ?

36 h est plus qu'un temps adéquat pour le développement de nécroses grossièrement observables, en particulier chez un ruminant.

11. La vésicule biliaire détendue et la panse qui n'était que de 1/3 de sa totalité ne suggèreraient-ils pas que l'animal était sous-alimenté et malade depuis plusieurs jours ?

Ces conditions ne suggèrent qu'une alimentation limitée, pas les raisons à cela, et l'absence de toute autre pathologie intestinale (qui accompagne généralement une telle affection) ne va pas dans le sens d'une supposition de cette nature.

12. Chez un animal qui était mort depuis 38 h, n'y aurait-il pas eu une diffusion considérable de sang et de fluide depuis les vaisseaux vers les tissus ou la gravitation du sang, causant ainsi des changements ressemblant à une exsanguination ?

Le sang ne se diffuse pas. La perte de la composante fluide du sang par la diffusion est possible dans une certaine mesure, mais reste aussi la composante cellulaire ne quitte pas les vaisseaux. La gravitation résulte en une relocalisation dans la vascularisation de certains organes, comme les poumons, mais le sang est toujours dans les vaisseaux.

13. Pensez-vous, en sachant à quelle vitesse le sang se coagule, qu'il serait possible de saigner un animal à mort avec juste 2 aiguilles gauge 12 à 14 dans les veines jugulaires ou des venipunctures répétées ainsi qu'un aspirateur ne seraient-ils pas nécessaires pour enlever des quantités appréciables de sang ?

Ce serait tout à fait possible, comme indiqué initialement.

14. L'enlèvement propre de l'œil ne pourrait-il pas suggérer des oiseaux charognards ?

Pas quand le nerf optique a été sectionné par un seul coup d'un instrument aiguisé, laissant toutes les fivres du nerf coupées en un seul plan.

15. Bien que les marques de piqure sur le côté et le dos puissent venir d'un pistolet à aiguilles, y aurait-il aussi pu y avoir des traumas qui auraient pu permettre l'entrée de bactéries comme le clostridium septicum ou le bacille ?

Possible, mais ce furent les seules lésions remarquées, et leurs localisations sont des endroits extrêmement improbables pour des blessures traumatiques.

16. Ne serait-il pas vrai que si l'animal pouvait encore bouger, il saignerait toujours et des traces de sang auraient du être sur la face, la queue, et le poil périnéal si l'anus ou la langue avaient été excisés avant la mort ?

Pas nécessairement. La performance musculaire dépend de l'énergie produite et stockée dans la cellule elle-même, pas le sang. Le sang "renfloue" les stocks de la cellule, mais ne fournit pas directement de l'énergie qu'elle puisse utiliser. Ainsi, une certaine portion de la fonction musculaire est possible sans aucune présence de sang. Ces circonstances, cependant, sont très rarement rencontrées à l'exception de situations comme celle-ci.

J'ai aussi interrogé le vétérinaire sur ses qualifications professionnelles. Il répondit que son expérience dans le domaine de la médecine vétérinaire s'étendait sur 6 ans. Cependant, le mars 1980, j'appris du Comité Médecine Vétérinaire du Colorado que le seul vétérinaire de l'état avec ce nom n'avait eu de licence pour pratiquer la médecine que 2 ans. Plus spécifiquement, les informations fournies par le comité indiquent que cette personne a été diplômée de l'école vétérinaire le samedi 31 mai 1978. Le dimanche 25 mai 1978 cette personne a reçu une licence pour pratiquer la médecine. L'Annuaire de 1980 de l'Association Médicale Vétérinaire Américaine indique aussi que cet individu a été diplômé de l'école vétérinaire en 1978.

En bref, il apparaît que ce vétérinaire a réalisé l'autopsie d'une victime de mutilation supposée moins de 4 mois après avoir été diplômé de l'école vétérinaire. Il semblerait donc d'après sa réponse qu'il inclut, comme part de son expérience en médecine vétérinaire, le temps qu'il a passé comme étudiant, ce que je suggère est une inclusion inhabituelle.

En résumé, nombre de ses interprétations peuvent être mises en question. En fait, 6 vétérinaires, tel que noté précédemment, discréditent totalement la thèse générale qu'il expose dans son rapport d'autopsie. Nombre de ses conclusions sont suspectes comme sa déclaration que les 2 marques de piqûre au voisinage de la veine jugulaire gauche de l'animal est un site d'injection. Car comme le Dr. Howard J. Sherrod de la Clinique Vétérinaire de Valverde à Corrales le précise, il y a plusieurs explications plausibles à de telles marques. Selon lui, après qu'une vache meure et commence à gonfler, la peau devient tendue et à certains endroits plus fine et plus tendre. Lorsque cela arrive des oiseaux charognards comme les busards percent parfois des trous à travers la carcasse, tentant d'accéder au vaisseau sanguin.

Le Dr. Sherrod avance aussi que ces marques pourraient aussi indiquer une morsure de serpent. De telles morsures, selon lui, sont généralement trouvées dans les régions de la tête ou du cou. Cependant, il fait remarquer que ces trous de morsure seraient relativement proches l'un de l'autre et qu'il serait difficile de les trouver après un court intervalle de temps.

Bien que le vétérinaire déclare que les découpes sur l'animal furent faites avec un instrument tranchant, il n'indique pas comment il est arrivé à cette conclusion. De manière intéressante, ce sont les organes exposés — dans ce cas l'oreille gauche et la lèvre gauche — qui manquent dans le bœuf. Tout aussi cohérent avec une activité de charognards est le type d'organes enlevés — œil, lèvres, anus, pénis et une partie de la langue. Le vétérinaire soutient aussi que l'absence de sang et de désordre sur le site indique que la mutilation fut exécutée par une opération sophistiquée. Cependant, comme je l'ai noté au chapitre 3, il semble être la règle plutôt que l'exception pour des charognards de faire un travail soigné.