Ils tenaient une mutilation et personne n'est venu

Olson, Gail
Première page de l'article
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La mutilation "la plus fraîche" du comté jusqu'à présent est parvenue à la Police d'Etat en moins de 5 h après la mort samedi dernier, mais personne n'est venu enquêter.

J'étais vraiment dégoûté. Les journaux avaient dit que des enquêteurs viendraient aussitôt qu'il seraient appelés, se plaint Dennis Martinez, qui découvrit la carcasse à moins de 300 yards de chez moi, à Truchas.

C'est vraiment moche, dit-il de l'apparent manque d'intérêt des forces de l'ordre pour le cas, qui d'après tous les signalements est un classique. La Police d'Etat appela l'agent des élevages du comté et le procureur de district Eloy Martinez, mais n'envoya aucun officier sur les lieux.

Sa femme Francis, plus cynique, fut nonchalante quant à la l'absence d'enquêteurs officiels. Elle rapporte qu'à mardi, aucun enquêteur n'avait été vu à Truchas.

Ils ne viennent pas très souvent — pas à moins que quelque chose ne pende d'une viga, expliqua-t-elle du personnel des forces de l'ordre et de ce qu'elle voit de leur attitude vers le petit village de montagne.

Ken Rommel, engagé à l'occasion d'une subvention fédérale de 50 000 $ pour enquêter sur les mutilations de bétail dans le comté de Rio Arriba, ne s'était pas présenté sur les lieux mardi en fin d'après-midi et n'était pas disponible à son bureau.

Dennis Martinez dit que le dernier chapitre du folkore des mutilations du pays commença entre 03:00 et 05:00 samedi matin.

J'ai entendu les chiens aboyer, expliqua-t-il de ce moment, bien que l'idée des mutilations était loin de mon esprit.

Il expliqua que comme il avait un certain nombre de barrières ouvertes cela résultait en du bétail allant à travers la propriété. La seule chose qu'il remarqua à propos des chiens aboyant était qu'ils iraient à la limite de la clôture et reviendraient plutôt que de faire la chasse aux vaches comme d'habitude.

Lorsqu'il commença sa journée, dit-il, vers , son frère, Ernesto Martinez et un autre Ernesto Martinez, l'Ernesto Martinez qui possède la propriété sur laquelle la vache fut trouvée, étaient à sa porte.

Venez voir, invitèrent-ils, lui demandant de prendre son arme, des loups ayant été observé dans la région dernièrement.

La vache appartenait à Juan Antonio Rael et c'était une femelle, dit Dennis Martinez.

J'ai vu ce qui paraissait être une mutilation. Il y avait peu de sang, qui n'était visible que là où la langue était avant. La langue, dit-il, avait été découpée à sa "base", précisément.

Juste après l'avoir vu, la police d'état aurait été appelée.

La nuit d'avant avait été paisible rapporta-t-il, à l'exception du comportement un peu particulier des chiens aboyant.

Tout le monde pensait que la découverte était intéressante, en ce qu'ils étaient arrivés à temps. Dennis Martinez et sa femme dirent tous les 2 qu'un certain nombre de résidents de Truchas avaient signalé avoir vu des lumières oranges dans le ciel cette nuit-là, certaines volant au-dessus du cimetière de Truchas.

Après que les autorités aient été notifiées, dit Dennis Martinez, Je suis resté dans le coin de 07:00 jusqu'à 14:30, pour être sûr qu'aucun enquêteur ne venait.

Il admit avoir été un peu effrayé par la mutilation qui eut lieu si près de chez lui. Il expliqua avoir été dans la région de Colorado Springs quand un certain nombre de mutilations avaient eu lieu là-bas.

La manière dont c'est fait, quand vous en voyez une, c'est un petit peu différent que lorsque vous en entendez juste parler, expliqua-t-il.

Les yeux de la vache fraîche, remarqua-t-il, attiraient l'attention chez les observateurs.

Le scélérat, dit-il, a essayé de le gratter, comme s'il essayait d'avoir un échantillon de tissu de la partie whlie de l'œil. La zone rectale, les mamelles et les oreilles furent enlevées de la bête avec une précision chirurgicale.

Dennis Martinez dit que Neil Bockman, un photographe et réalisateur de Santa Fe intéressé par les phénomènes, apparut sur la scène. Bockman écrivit un article pour Read Street, une publication d'actualités, récemment sur les phénomènes intitulé "Burgers pour les Dieux".

Le cas lui-même ne semblait pas inhabituel, à l'exception du fait qu'il y avait des loups dans les environs, dit Bockman. Il rapporta que le chien d'un voisin avait mâché l'extrêmité arrière de la vache.

Il était intrigué par le fait que les représentants des forces de l'ordre n'étaient pas apparu sur la scène.

Le sénateur U.S. Harrison Schmitt mardi exprima aussi sa préoccupation par rapport au fait que l'enquête n'ai pas été suivie immédiatement par du personnel des forces de l'ordre.

Je ne leur en veux pas d'être en colère, dit-il des témoins, expliquant qu'il cherchait plus de fonds pour l'étude du FBI sur le problème.

C'est une des raisons pour laquelle j'ai exprimé une demande de fonds récemment annoncée pour soutenir l'enquête du FBI, expliqua le sénateur Schmitt. Je veux que le FBI soit impliqué plus en profondeur.

Il dit que plus de coordination d'enquêtes locales est nécessaire en ce moment et que le point central de l'enquête, il pense maintenant, devrait être le FBI, bien qu'une centralisation puisse être réalisée par le procureur de district.

Ce que j'avais compris était que l'agent du FBI Sam Jones était affecté à coordonner les efforts des forces de l'ordre sur les mutilations, dit le sénateur Schmitt de son analyse de ce qui avait transpiré d'une récente conférence de personnel des forces de l'ordre impliqué dans les enquêtes sur les mutilations.

Le fait que la subvention du procureur du District ait été suivie ne change pas cela, ajouta-t-il, sur l'enquête de Martinez financée fédéralement.

Peut-être ai-je mal compris, mais ce que j'ai compris était que le FBI serait l'agence coordinatrice, dit-il.

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Quand on lui dit que Ken Rommel, l'enquêteur que le procureur de district engagé après avoir reçu une subvention pour payer son salaire, n'avait pas encore contacté Gabe Valdez, le policier d'état qui avait le plus d'expérience d'enquêtes sur des mutilations, le sénateur Schmitt dit que l'expérience de Valdez devrait se révéler intéressante pour tout enquêteur.

Ca ne sonne pas comme une investigation complète, dit Schmitt de l'omission de la participation de Valdez.

A la lumière de l'absence d'investigation de l'épisode de Truchas, le Sun a reçu un certain nombre de signalements de sources confidentielles quant à l'insatisfaction du tour que prend l'enquête de Rommel.

Des personnes ayant parlé à l'enquêteur se plaignent qu'il soit bourru, ou trop désinvolte, ou qu'il ne prenne pas leurs idées ou leurs signalement au sérieux, et qu'ils auraient plutôt tendance à ne plus discuter avec lui des phénomènes de mutilation.

D'autres personnes expriment leurs peurs que non seulement Rommel, mais aussi le procureur de district et la police d'état, travaillent ensemble à dissimuler quoi qu'il y ait derrière les mutilations, et des rumeurs se répandent vite.

Eloy Martinez est allé à la Police d'Etat et leur a dit que Gabe Valdez n'aurait aucun rôle dans cette enquête, dit un fan sérieux de Valdez au Sun.

Une autre version de cette histoire est qu'un baillon a été mis à Valdez.

Les 2 histoires ont été démenties mardi par le Directeur de la Police d'Etat Martin Vigil et par le procureur de district.

Je n'ai donné aucun ordre à cet effet, dit Vigil. Il expliqua avoir demandé que les informations soient routées vers Rommel, mais que si un policier d'état recevait un appel à propos d'une mutilation suspectée, il devrait y aller.

Le procureur de district, aussi, dément l'existence d'un ordre de baillonnage de tout officier de police d'état.

Je n'ai jamais imposé, et n'imposerai jamais de quelconque type de règle de baillonnage à un quelconque officier des forces de l'ordre parce que je n'ai pas cette autorité et que même si je l'avais il serait impossible pour moi d'imposer toute forme de règle de mutisme, dit-il.

Sur la réunion supposée avec Vigil, dit-il, il pensait que l'histoire était venue d'une conversation qu'il avait bel et bien eue avec le directeur.

Je pense que la réunion était juste ma demande au directeur que puisque maintenant nous avons un directeur de projet désigné en charge il serait probablement mieux que tout ce qui touche aux mutilations soit canalisé vers cet enquêteur.

Ne serait-ce que pour ça, les grands termes et conditions appelent ce type de concept.

Martinez dit qu'une télécopie reçue par tout officier de Police d'Etat affilié de l'état affectait Richard C. de Baca comme officiers de liaison et Rommel et que cela a voir avec la notion qu'il y a un mutisme dans leur responsibilité et que l'on espère qu'ils contacteront Rommel.

Sur l'échec de Rommel à apparaître sur la mutilation suspectée de Truchas, il dit qu'il est raisonnablement assuré que Ken s'en occupe.

C'est arrivé lors d'un week-end et c'est un de ces cas où je pense qu'un effort a été fait pour contacter Rommel sans succès.

Sur les allégations d'une dissimulation, dit Martinez, la seule chose que je puisse vraiment dire c'est que je contesterai platement tout fondement à la prétention qu'il existe une dissimulation ne serait-ce que parce que cela mettrait la subvention en danger.

Il conseilla à ceux faisant de telles prétentions de s'adresser au financeur, l'Association d'Assistance au Maintien de l'Ordre, avec cette plainte. La LEAA, soutient-il, soutiendra le plaignant à 100 %.