Laurance Spelman Rockefeller

Laurance Spelman Rockefeller
Laurance Spelman Rockefeller

Laurance Rockefeller naît le jeudi 26 mai 1910 à New York, fils de John Rockefeller, et 4ᵉ des 6 enfants dont David et Nelson Rockefeller. Comme ses frères, il fait ses études au Ivy League college de Princeton, puis à l'Université de la ville dont il sort diplômé en 1932 puis étudie le droit à Harvard pendant 2 ans et épouse Mary French en 1934.

Armement

En 1938, avec la création du Rockefeller Brothers Fund, il participe à la fondation de Eastern Airlines par l'as pilote de la 1ʳᵉ guerre mondiale Eddie Rickenbacker, en participant au rachat de la division d'aviation de General Motors.

Lorsque les USA entrent en guerre en 1941, il entre dans la Marine et devient commandant lieutenant dans la division de production. Là, s'occupant des relations la marine avec les entrepreneurs en aviation chargé de la production des bombardiers, il développe un intérêt pour la technologie militaire. Il est par la suite placé au bureau des chasseurs, par son ami James Vincent ForrestalForrestal, James Vincent.

Après la guerre sa récente expérience lui fait entrevoir l'arrivée imminente de la technologie des missiles aux dépends des bombardiers, et il rachète la compagnie Reaction Motors dans le New Jersey, qui vient de développer un 1er moteur de fusée sur la base des fusées V-2 capturées. Son choix s'averrera payant lorsque peu après le gouvernement choisit la société pour fabriquer le moteur de son nouveau missile Vicking. Il suit l'évolution technologique en investissant dans Marquadt Aviation, puis McDonnell Aircraft (la société de son copain au collège de Princeton, James S. McDonnell, dont il détient 20 %), qui va devenir le fournisseur d'avions de la Marine.

En 1947 on évoque une enquête sur les contrats de la Marine avec McDonnell durant la période où Laurance Rockefeller y travaillait, mais qui n'aura jamais lieu. Laurance Rockefeller poursuit ses affaires, formant un consortium avec les amis de la famille C. Douglas Dillon et Felix DuPont, pour faire fortune avec la production d'hélicoptères durant la guerre de Corée. Ce consortium possède aussi Nuclear Development Associates, la puissance originale derrière les réacteurs nucléaires civils, ainsi qu'une petite compagnie nommée ITEK, qui fabrique les caméras-espions des U-2 et des satellites espions américains. Le capital pour ces entreprises vient de la Chase Bank de David Rockefeller, le centre-même du pouvoir des Rockefeller et la principale force derrière la peut d'une grande guerre en 1948.

En 1950 Laurance engage Lewis L. Strauss (ancien banquier de Kuhn Loeb, qui a été l'assistant de Herbert Hoover durant la 1ʳᵉ guerre mondiale, un responsable dans les années 1930s de la compagnie qui deviendra UniRoyal, et l'avocat/banquier qui a aidé Kodak à vendre Kodachrome et plus tard aidé le Dr. Land et son Polaroid. Strauss a passé la 2de guerre mondiale dans la Marine et a été fait amiral par son ami Forrestal). Strauss surveille le Rockefeller Brothers Fund et a de nombreuses connexions avec le monde de la science et de la haute technologie. Il finit cependant par quitter le service de Rockefeller, mais pour devenir président de l'AEC sous Eisenhower, juste au moment au Laurance met en place une compagnie nommée United Nuclear qui a pour orientation le développement du nucléraire civil.

Environnement

Laurance Rockefeller investit aussi beaucoup dans la conservation de l'environnement, fournissant d'immenses subsides pour des parcs nationaux américains tels que ceux de Yellowstone, Marsh-Billings et Grand Tetons. En 1958 il fonde l'American Conservation Association. Il conseillera à ce sujet les présidents Eisenhower, Kennedy et Johnson. Sa femme donne d'ailleurs à Lady Bird Johnson l'idée du "bus de l'embellisement" de l'amérique, et en 1965, Laurance se retrouve en voyage à travers le pays dans de dans le cadre de la Task Force sur la beauté de la nature. Cependant, à partir de la fin des années 1960s, il commence à faire l'objet de critiques d'environmentalistes, qui l'accusent de développer ses intérêts aux Iles Vierges, à Hawaï, Puerto Rico, le Vermont et le Parc National de Yellowstone, sous le sceau de la conservation naturelle. De fait en 1969 il utilise ses connexions dans le monde de la "conservation" pour aider à pousser le SLAC (Stanford Linear Accelerator), malgré les objections des personnes habitant la zone. Il conseillera aussi Richard Nixon et Gerald Ford sur ce sujet.

Toujours est-il qu'au milieu des années 1970s Laurance et son frère Nelson créent diverses sociétés de "conservation" autour du domaine de Pocantico (plus de 47000 acres) de la famille sur la rivière Hudson (incidemment, une observation fameuse aura lieu au-dessus de cette zone).

Il investit plus tard dans l'informatique, avec Intel et Apple. Il gère la fondation LSR.

Ufologie

Si ses principaux centres d'intérêt restent les capitaux risques et l'environnement, l'éclectisme de Laurance Rockefeller l'amène aussi à s'intéresser à l'ufologie. À partir de 1993, il soutient à hauteur de 250 000 $/an le Centre pour la Psychologie et les Changements Sociaux de Cambridge, l'institut de recherche à but non lucratif de John E. MackMack, John E. jusqu'en 1995. Il finance également au moins 2 réunions de la Starlight Coalition de Steven M. GreerGreer, Steven M.. Il financera aussi un projet de contact extraterrestre similaire au SETI, mais par des rangs de lampes halogènes très puissantes. Il tiendra même une fois une conférence sur les ovnis à son ranch du Wyoming.

À l'attaque du secret (1994-1995)

En l'année d'avant, Marie Galbraith, épouse de Evan Galbraith, le banquier d'investissements et ancien ambassadeur en France, rencontre Laurance Rockefeller pour lui proposer de financer un projet pour l'UFORC : un rapport spécial sur les ovnis tiré à 1000 exemplaires et destiné aux "grands leaders mondiaux". Rockefeller accepte, et offre 30 000 $. Participent à la rédaction Galbraith mais aussi et surtout Don BerlinerBerliner, Don, ainsi que Antonio Huneeus et Richard H. HallHall, Richard H. qui fournit un résumé exécutif.

A la sortie du rapport Fin l'année suivante, le New York Daily News relate l'histoire. Le rapport de 169 pages à l'aspect très spartiate, couverture bleue et illustrations en noir et blanc, est intitulé "La meilleure preuve possible" (the best available evidence). Il inclut des témoignages d'anciens officiers de l'armée et d'astronautes contredisant les démentis de l'USAF quant à l'existence d'un atterrissage extraterrestre.

Cependant, Rockefeller n'adhère pas forcément aux conclusions du rapport, qu'il ne souhaite pas commenter outre mesure. Il est intéressé par le dévoilement des activités rapportées du gouvernement en la matière, déclare Fraser Seitel, son porte-parole. Le sentiment de Laurance est qu'il n'est pas convaincu d'un côté ou de l'autre. Mais il est intéressant d'apprendre ce que le gouvernement a dans ses papiers... C'est vraiment une personne assez éclectique.

Le rapport est notamment transmis au président Clinton, au moins indirectement via son conseiller scientifique John Gibbons (voire par Rockefeller lui-même lorsque ce dernier l'invite à son ranch de Jackson Hole, dans le Wyoming).

Pocantico (1997)

En décembre 1996, Rockefeller invite Peter Andrew Sturrock à faire le point avec lui sur la question ovni. Ils tombent d'accord pour déplorer qu'elle soit laissée dans un tel état d'ignorance et de confusion s1Sturrock 2001. Cela aboutit à la conférence de Pocantico, dans la propriété Rockefeller.

Sa femme meurt en l'année suivante. Lui meurt dans son sommeil le dimanche 11, d'une fibrose pulmonaire. En que son frère le plus jeune, j'ai toujours admiré Laurance pour ses talents d'affaires extraordinaires et souvent suivi sa direction en le rejoignant dans le domaine des capitaux risques, où il a été un véritable pionnier, dira David Rockefeller.

Il décède le dimanche 11 juillet 2004 à New York.

Références :