Coral E. Lorenzen

Coral naît en 1925.

1ère Observation

Un jour chaud et ensoleillé de l'Eté 1934, Coral Lightner, Barbara Stringer et Dorothy Wethern jouent à la marelle sur le trottoir de l'École Ward à Barron (Wisconsin). Coral finit son tour et fait face à l'Ouest lorsqu'un mouvement dans le ciel capte son attention. Elle regarde en haut et voit ce qui semble être un parachute se déplaçant vers le Nord. Lorsquelle attire l'attention de ses caramades sur l'objet, une d'entre elles dit que cela ressemble à un parachute et se remet à jouer. Mais il n'avait aucun filins dit Coral, qui regarde la chose jusqu'à ce qu'elles disparaissent à l'horizon au Nord-Ouest. Intriguée, elle ne compte pas en rester là. Le soir elle raconte ce qu'elle a vu à son père qui est si impressionné par son récit et sa stupéfaction qu'il fait des recherches le lendemain. Un pilote est-il tombé sur le comté de Barron ? Non.

En 1937, au cabinet de Harry Schlomovitz, le médecin de famille, pour un examen ophtalmologique de routine (elle est astigmate), elle lui parle de son observation. Il lui dit alors posséder des livres ? de Charles Hoy Fort ? qui pourraient l'aider à trouver une réponse à l'énigme de son observation, et lui les prête. Le jour suivant elle commence à les lire et acquiert la conviction que ce qu'elle a vu a déjà été vu auparavant par beaucoup d'autres personnes.

Intelligente, organisée, perceptive, elle acquiert vite une bonne quantité de connaissances techniques, en astronomie par exemple.

Elle épouse L. James Lorenzen. Pendant la 2nde guerre mondiale, elle travaille sur un tour dans un chantier naval et participe à la construction d'avions chez Douglas Aircraft.

Ils s'installent à Douglas (Arizona).

2ᵉ observation

Le mardi 10, Coral est assise sur le porche arrière de leur appartement, observant le ciel du Sud à l'affut de météores, quand elle voit soudain une lumière apparaître sur le versant d'une montagne et apparemment au Mexique (Douglas et Agua Priesta au Mexique partagent une vallée entourée de montagnes). Elle racontera cette observation : Je ne sais plus exactement quelle heure il était, mais ce que j'ai vu était incroyable [23:00 ?] Cela devint une toute petite boule de lumière, puis partit soudain dans le ciel, disparaissant finalement presque au zénith. Elle estime durée de son observation entre à octobre 1947. Il ont leur fille Leslie.

2 semaines plus tard, Kenneth E. ArnoldArnold, Kenneth E. fait son observation historique, donnant naissance au terme "soucoupes volantes". Coral note déjà peu de gens remarquent que 9 disques argentés semblables à ceux d'Arnold sont aussi vu par des mineurs en divers endroit de la région de Bisbee (Arizona). Coral découpe les articles, collecte des rapports.

A partir de 1949 le couple vit à Los Angeles (Californie) et y ont l'opportunité de rencontrer George AdamskiAdamski, George. Les Lorenzen le trouvent très agréable mais ne lui accordent pas grande crédibilité : Une fois, il a parlé plusieurs fois de la Lune comme une planète, se souvient Coral

C'est à cette époque que Coral à son fils Larry.

Sturgeon Bay (1951/1953)

En août 1951 déménage à Sturgeon Bay (Wisconsin), où son mari a obtenu un poste d'ingénieur dans une station de radio. Toujours passionnée, Coral envisage de créer un groupe d'étude des soucoupes volantes. A l'Automne, travaillant comme correspondante locale pour la Green Bay Press-Gazette, elle publie quelques articles sur le sujet et est surprise de la quantité de courrier qu'elle reçoit en réponse. Ses listes de correspondance sur les soucoupes sont de plus en plus populaires, et comme Donald E. Keyhoe, elle pense que l'USAF tente de dissimuler ce qui est un phénomène majeur. Elle commence à acquérir une réputation d'experte locale sur les soucoupes. Les rapports arrivent bientôt à elle de tout le Wisconsin.

APRO (1952/1988)

En janvier 1952, elle se décide finalement avec Jim à mettre en place ce qui est d'abord un groupe de correspondance permettant de recenser les cas pour centraliser leurs informations. Ayant toujours détesté le terme "soucoupe volante", elle évite scrupuleusement de l'utiliser quand elle choisit le nom de Aerial Phenomena Research Organization (APRO). Elle écrit ce mois-là à toutes les personnes qu'elle a rencontré au cours des années précédentes pour les informer de son projet. 50 personnes répondent, dont plusieurs de Sturgeon Bay.

En Avril, les principaux articles sur les ovnis dans Time et Life renforcent ses convictions que l'USAF est préoccupée par quelque chose de significatif derrière les activités des soucoupes volantes, et elle pense qu'une structure peut se dégager pour expliquer ce qui se passe.

Le premier "bureau" de l'APRO est une antique table à pieds de griffon dans le salon des Lorenzen. Leur seul équipement est une machine à écrire portative et des boîtes à fiches dans lesquelles ils rangent les cas. Coral commence juste à faire connaître son travail en tant que rédactrice indépendante et est également correspondante pour un journal non local.

3ᵉ observation

Leur premier cas conséquent est celui du mercredi 21 mai 1952, au comté de Door, dans la Péninsule du Wisconsin, ou des centaines de personnes, dont Coral, voient un ovni pendant une durée considérable. L'observation ne pourra être expliquée.

Coral et Jim Lorenzen vers 1953
Coral et Jim Lorenzen vers 1953

En Juin, Coral doit subir une opération chirurgicale importante, et se demande sérieusement si elle doit continuer son travail à l'APRO. Avec un mari et 2 enfants, les choses sont difficiles un moment puis, en , encore convalescente, elle rédige malgré tout le 1er numéro du bulletin de l'APRO.

Alamorgodo (1954/1960)

En 1954 les Lorenzens déménagent à nouveau, à Alamogordo (Nouveau-Mexique), où James à un poste d'employé civil à la base USAF de Holloman. 2 mois après leur arrivée, Coral obtient à son tour un poste de secrétaire à la base et est transferrée 1 mois plus tard au Bureau des Opérations de la Zone d'Essais. Elle s'intéresse beaucoup à leur travail car elle veut en apprendre sur les missiles. Elle en ressortira rejetant les explications de missiles pour les ovnis : Après avoir été là juste quelques mois et avoir vu plusieurs missions je sus que les missiles n'étaient pas la réponse (...) La configuration, la vitesse et les manœuvres des missiles ne correspondaient pas à celles que décrivaient les témoins d'ovnis.

Jim et Coral Lorenzen en l'année suivante.
Jim et Coral Lorenzen en l'année suivante.

À Alamogordo les Lorenzens recrutent plusieurs personnes du coin impliquées dans divers domaines techniques et des volontaires aidant à gérer la charge de travail au bureau. En 1956 Coral quitte Holloman, et ils achètent une nouvelle maison. Nous n'avions pas les certitude des chercheurs d'aujourd'hui, (...) Mais à l'époque où j'ai quitté Holloman en 1956 j'avais convaincu quelques-uns de mes collègues que le phénomène était réel et nécessitait un examen minutieux et l'attention de la communauté scientifique.

Et effectivement, les Lorenzen veulent attirer les scientifiques. Leurs tentatives ont peu de succès, jusqu'en 1962 où Coral publie son 1er livre, The Great Flying Saucer Hoax, où Coral commence à considérer l'aspect répétitif du phénomène ovni. Pour elle, ils semblent suivre les côtes, rivières, structures naturelles et survoler des sites stratégiques : Les activités [des ovnis] indiquent que la Terre a été le sujet d'une étude géographique, écologique et biologique accompagnée d'une reconnaissance militaire des défenses terrestres du monde entier. Un jour elle lit un article au sujet de Frank B. SalisburySalisbury, Frank B., un jeune biologiste de l'Université d'État du Colorado expérimentant la croissance de diverses plantes sous atmosphère et conditions du sol contrôlées pour simuler celles qui sont imaginées pour Mars. Elle lui écrit et lui fait parvenir une copie de son livre. Quelques jours plus tard elle reçoit un appel de sa part. Il a reçu et lu son livre et souhaite s'impliquer dans le domaine des ovnis. Il recommande l'APRO a son collègue James A. Harder, qui rejoint également l'association.

En 1957 ils convertissent leur garage en bureau pour l'APRO. Au Printemps, Olavo Fontès rejoint l'association, qui fait grossir les dossiers brésiliens de l'association avec divers cas des années 1950s.

Une nouvelle vague arrive à l'automne 1957 et l'APRO et les Lorenzen sont prêts. Eh bien, aussi prêts que chacun l'était, je suppose, dira-t-elle. Après cette vague les choses se calment. Un flux de cas arrive aux Q.-G. de l'organisation, mais rien de comparables aux "vagues" de 1952 et 1957.

Tucson (1960)

Jim et Coral Lorenzen devant la boîte-aux-lettres de l'APRO
Jim et Coral Lorenzen devant la boîte-aux-lettres de l'APRO

En 1964 Coral souffre d'une blessure au dos, et James prend en charge les fonctions de directeur et Coral tient le bureau de secrétaire-trésorière, et tous deux sont membres du comité des directeurs.

Pour Coral 1966 est une année difficile. Son père meurt en Mars et sa mère en Juin, 9 h avant qu'elle et son mari arrivent au Wisconsin pour la voir et célébrer le 25ème anniversaire de son diplôme du lycée. Je n'avais pas vu ma mère depuis 6 ans 1/2, se souvient tristement Coral. De retour à Tucson, Coral lit Flying Saucers-Serious Business, le best seller de Frank EdwardsEdwards, Frank (paru en 1965) : La valeur du livre de M. Edwards fut l'attention qu'il attira sur le sujet des ovnis. En dehors de cela, j'ai été consternée en le lisant (...) J'ai compté 13 erreurs grossières rien que dans son récit du cas Zamorra (Socorro, Nouveau-Mexique, 24 Avril 1964). (...) j'ai décidé de je devais rétablir la vérité des faits. Beaucoup de cas dans son livre étaient des cas à l'étranger qui n'avaient été enquêtés et publiés que par l'APRO. Cela ne me posait pas de problème - j'étais ravie de voir l'information publiée. Mais la plupart était rapportée de manière inexacte. J'ai alors appelé l'agent de l'auteur à New York et lui ai demandé quelles étaient les chances de voir publiée une version revisée de mon livre de 1962. Elle demanda une copie, l'amena à la New American Library et ils demandèrent à quelle date ils pouvaient avoir la version révisée. Je mis à jour le livre en 4 semaines - le projet d'écriture le plus ambitieux que j'entrepris jamais. L'éditeur le renomma Soucoupes volantes - La preuve [startling] de l'invasion venant de l'espace, bien que Coral n'ai pas aimé pas ce titre.

Jim et Coral Lorenzen en 1976
Jim et Coral Lorenzen en 1976

Après la publication de son 1er livre, Coral décide d'en écrire un autre sur ce qui est pour elle l'aspect le plus fascinant du phénomène - les signalements d'ovnis ayant atterri et de leurs occupants. Les occupants des soucoupes volantes est ainsi publié en 1967, grâce aux efforts des 2 Lorenzens.

Malade, Coral meurt en 1988.

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