Henri Chaloupek

Chaloupek aux rencontres de Châlons-en-Champagne en octobre 2005
Chaloupek aux rencontres de Châlons-en-Champagne en octobre 2005

Chaloupek naît le lundi 7 mai 1923 à Paris dans le 7ème arrondissement, de parents d'origine tchèque. Gamin, il se passionne pour les Aventuriers du Ciel de Nizerolles. En 1938, il découvre la science-fiction en achetant chez Gibert Jeune, dans un déballage d'occasions, un numéro d'Astounding Stories de 1936 qu'il dévore péniblement à l'aide d'un dictionnaire, apprenant l'anglais. Artisan fourreur diplômé, il s'engage dans ce métier.

Fin juin 1947, il arrive une de ses tantes à Prague où il retrouve des membres de sa famille après une longue séparation de 9 années de guerre d'occupation nazie et, pour lui, réfractaire au S.T.O., de résistance suivie de mobilisation et d'occupation en Allemagne. Un journal de la veille (les journaux sont encore libres à l'époque, le "rideau de fer" ne tombera que le mercredi 25 février 1948) traîne sur un canapé et, dedans, un article attire son attention : celui relatant la rencontre de Kenneth Arnold avec des soucoupes volantes. D'autres vont suivre, avec en le mois précédent, à Paris, l'histoire de Mantell dans le journal Franc Tireur, ou celle du DC-3 de Eastern Airlines le soir du vendredi 23 juillet 1948.

Ami d'Alfred Nahon du Courrier interplanétaire. En 1952, alors que de premières observations notables sont faites en France, Chaloupek est lui-même témoin d'un phénomène aérien inexpliqué, décrit dans le n° 12 du Courrier Interplanétaire :

Déclaration de M. Chaloupek, d'Issy-les-Moulineaux (Seine) : C'était le dimanche 8 15 h ; une très belle journée et je n'aurais pas été chez moi si je n'y fus retenu par une fin d'angine qui m'avait assez affaibli. J'habite en face du Parc des Expositions, j'ai donc une très belle vue dégagée devant moi. Assis devant ma porte-fenêtre ouverte, je regardais tout et rien et seul le hasard voulut que je regarde vers le haut et c'est là que mon regard fut frappé par une petite tache ronde brillante. Je crus m'être trompé, regardais ailleurs et reportais de nouveau mon regard là-dessus ; il n'y avait pas d'erreur. J'appelais ma femme et lui demandais ce qu'elle voyait dans la direction de mon doigt ; une pastille brillante me dit-elle et presque aussitôt : mais il y en a une autre ! En effet, il y en avait une autre sous le même angle (environ 80 °) à une distance d'environ 1 m tendu à bout de bras. Les disques étaient de la grosseur d'un ongle de pouce, argentés et scintillaient au Soleil. Il y avait un peu de vent, les objets ne bougeaient pas et cela pendant les que nous observâmes. Puis les points devinrent plus petits, ils s'élevèrent et devinrent vite complètement invisibles. Nous étions seuls dans la maison ce jour-là ; ainsi, nous ne pûmes pas avoir d'autres témoins, malheureusement.

S'il n'est pas le 1er à parler en public des soucoupes volantes, il est le 1er en France à tenir des réunions mensuelles régulières et suivies sur le sujet, de 1956 à 1963. A cette époque il devient un membre historique du GEPA.

Il décède le mercredi 12.

s1Chaloupek, H.: Les MIB et les mondes parallèles s2Chaloupek, H.: Le cas de l'ingénieur Ivanov s3Chaloupek, H.: Une incursion dans l'ailleurs s4Chaloupek, H.: Les débuts de l'ufologie en France - Souvenirs d'un soucoupiste, LDLN, Hors Série, 1997